Nouvel échec des négociations entre la direction de Prosegur Transport de Valeurs (PTV) et ses convoyeurs de fonds en grève depuis 18 jours, à La Talaudière, dans la Loire. Les discussions ont duré de 8h30 à 22h30 lundi, en présence d'un médiateur de la Direction du travail, sans aboutir.
Le climat social déjà tendu par 18 jours de grève s'est par ailleurs à nouveau détérioré lundi, après des annonces de la direction et la convocation de quinze salariés grévistes mardi devant le juge des référés du TGI de Saint-Etienne pour y répondre d'entraves à la liberté du travail.
Depuis le 10 septembre, les grévistes ont installé des piquets bloquant les entrées et sorties de véhicules des sites de La Talaudière (Loire), siège de PTV, Lyon et Valence, qui emploient 300 personnes.
Dans son dernier communiqué transmis jeudi à l'AFP, la société Prosegur France dirigée par Philippe Gossart indiquait à propos d'une éventuelle sortie du conflit : "le point bloquant reste la retenue salariale des heures de grève, qui pour des raisons de principe et d'équité est un point non négociable pour la Direction".
Vers une conciliation ?
Le conflit trouve son origine dans une erreur de calcul de primes relatives aux congés payés, versée depuis une vingtaine d'années à l'avantage des salariés. Cette dernière a été corrigée sur la fiche de paie du mois d'août 2015. Les salariés concernés, qui refusent l'arrêt de cet usage, ont constaté un manque à gagner de l'ordre de 200 à 300 euros, en fonction de l'ancienneté.
Le préfet de la Loire Fabien Sudry avait convoqué lundi cette nouvelle réunion entre les partenaires sociaux, en avertissant qu'en cas de nouvel échec il saisirait la Commission nationale d'interprétation et de conciliation (CNIC) des transports.