Loïc Bonnevie est passionné de rallye. Après avoir été pilote moto et auto, il se consacre désormais à l'exploitation des véhicules qu'il fabrique sur des rallyes raids comme le Dakar.
Loïc Bonnevie a toujours été passionné de rallye. Originaire de la Loire, il est resté dans le département pour créer son entreprise à Civens dans la plaine du Forez, profitant du savoir-faire et des compétences mécaniques locaux.
Après une carrière de pilote amateur en moto et auto, il est devenu team-manager.
A la tête de BBR, il a développé deux activités. Il conçoit et fabrique des autos de course d'une part et ce qui l'intéresse le plus, il exploite ses véhicules sur le championnat du monde de rallye raid et le championnat du monde des bajas tout-terrains depuis 5 ans.
Fabrication en hyper local des véhicules de rallye
La base de ses véhicules de types FIA est un can am X3 (XRS), "un produit loisir compétition mais pas de course" précise-t-il, qui est ensuite transformé pour respecter le cahier des charges des compétitions très normatif. "On garde le moteur, la boite à vitesse et d'autres équipements qui doivent être d'origine et tout le reste on le refabrique. On garde une partie de la carrosserie. Tout ce qu'on ajoute on le fait en carbone pour une question de poids qui reste le nerf de la guerre".
Toute l'auto est modélisée sur ordinateur. Les pièces sont ensuite découpées sur Roanne. "À 50 km autour de l'usine, j'ai tout ce qu'il faut pour construire mon auto de course" explique-t-il. Une exception sur le circuit international où les teams ont plutôt tendance à se fournir à travers le monde.
Au final 3 cylindres turbo, 4 roues motrices et 170 chevaux.
Une assistance complète de course
Les courses automobiles en question sont complexes à gérer sans assistance. Elles nécessitent de transporter beaucoup de pièces et exigent beaucoup de maintenance sur place et c'est là qu'intervient Loïc. L'entreprise propose des prestations clés en main à ceux qui souhaitent concourir dans ces compétitions. Au-delà de fournir les véhicules et d'assurer leur maintenance pendant les courses, elle gère les inscriptions et toute la logistique. La prestation complète est facturée 150 000 euros par équipage.
Loïc continue de vivre son rêve même s'il ne pilote plus. "J'ai toujours aimé manager les hommes. Là, je suis au croisement de toutes mes passions". Intégrer le Dakar avec ses véhicules est une consécration pour lui et il cumule les bons résultats.
Cette année, il avait 4 équipages à l'arrivée. Ulrich Caradot et Mathieu Bouchu ont réalisé un exploit en terminant 8e de leur catégorie. "Sans la team, ce n'est pas possible de partir. Leurs machines sont préparées exactement pour le rallye raid et le staff sur place révise les voitures chaque soir. Ils connaissent les voitures par cœur. On est comme des princes" raconte Ulrich avec un grand sourire et les yeux qui brillent.
Prochains rendez-vous : les 24 heures de Paris en septembre et en janvier prochain, le 45e Dakar.