Loire. "Difficile de faire respecter le début du couvre-feu", les petits commerces risquent une fermeture administrative

Un bout de papier "oublié" sur lequel il est écrit "Ouvert" sur la vitrine d’un commerce à Firminy a intrigué la police nationale aux premières heures du couvre-feu. Résultat : une fermeture administrative de 7 jours, et les contrôles s’enchainent.

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"Ouvert", Tout serait parti d'une affiche sur la vitrine de la boutique d’un épicier en produits exotiques de Firminy, dans la Loire.

Un bout de papier sur lequel il est écrit "Ouvert", voilà l'indication qui a porté à confusion et intrigué la police nationale aux premières heures du couvre-feu, selon Arris, "Je pense que tout est parti de cette affiche" raconte Arris Bompekou, gérant de la boutique de produits exotiques, installée à Firminy dans la Loire,  "parce la première fois que la police s’est présentée à la boutique, c’était fermé à clef mais j’avais oublié d’enlever l’affiche. La police a frappé à la porte, j’ai donc ouvert et là, on me dit que je devrais être fermé. Ce qui était le cas, mon magasin était bien fermé… à clé."

Les agents l'avertissent une première fois, rappelant les mesures en vigueur. Ils finissent par repasser 4 fois de suite. Le commerçant lui se défend de tout manquement à ses obligations : plus aucun client ne se trouve dans sa boutique de produits exotiques à l’heure du couvre-feu. La porte est fermée. Il est seul, et il poursuit son travail.

Il faut faire la caisse, du rangement, le ménage. Il est impossible de fermer à 18h et d’être à la maison. En tant que gérant, j’ai ma dérogation qui me permet de rentrer chez moi après le travail à 18h.

 

Sauf que sur arrêté préfectoral, c'est la fermeture administrative de 7 jours, pour Arris.

Les contrôles s'enchaînent

Autre cas de figure, toujours à Firminy, dans une boulangerie où c'est souvent l'heure de pointe, juste avant la fermeture à 18h. Saïda Hamimid, la gérante, n’a pas pu contrôler un afflux de clients… ce qui lui a valu une intervention de la police sur dénonciation. "Les clients se ruent dans la boulangerie tard dans la journée, alors désormais je ferme ma boulangerie bien avant 18h." Saïda a tout de même reçu deux menaces de fermeture administrative.

Selon la préfecture, les citoyens commencent à trouver le temps long. Le couvre-feu, sans fin annoncée, mènerait à un relâchement et inévitablement à un durcissement des contrôles de police.

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