Suite à la pression et à la "polémique" suscitée après l'arrêté municipal interdisant le voile et le burkini autour du bassin de baignade de Lorette. La justice a été saisie par trois associations. Elles demandent le retrait de cet arrêté. Une plainte pour discrimination a été également déposée.
Le maire de Lorette (Loire), Gérard Tardy, a inauguré le 23 juin dernier un plan d'eau municipal. Jusque là rien de bien extraordinaire... Cependant, le maire divers droite de Lorette, a également innové en matière de réglementation intérieure. Il a fait fabriquer un panneau répertoriant l'ensemble des interdictions et règles à suivre , afin que le public profite de toutes les installations sereinement.Seulement voilà, au centre des treize interdictions, se touvait celle n'autorisant pas le port du voile ...
La justice est saisie par trois associations. Elles demandent le retrait de cet arrêté.
Une plainte pour discrimination avait été également déposée.
Ce dimanche 2 juillet, le maire indique à nos confrères du Progrès, avoir l'intention de retirer son arrêté. Il redoute, en effet, que le vice de forme soit retenu par la justice, aussi il déclare vouloir poursuivre sa réflexion et modifier le panneau d'interdiction avant de le présenter en conseil municipal.
L'arrêté anti-burkini, interdisant notamment le port du voile sur le plan d'eau des Blondières cet été, sera levé, a annoncé l'avocat du maire de Lorette. Les associations, qui ont porté plainte pour discrimination, maintiennent toutefois leurs poursuites.
Le préfet de la Loire avait écrit "un courrier d'observation" au maire de Lorette, vendredi, concernant "le règlement intérieur de la baignade naturelle municipale" dans la commune.
Une plainte avait été déposée, jeudi après-midi, par le vice-président de la Maison des potes-maison de l'égalité, pour "discrimination à l'encontre de personnes en raison de leur religion musulmane".
En fonction de la réponse du maire de Lorette, demandée pour le milieu de la semaine prochaine, le préfet devait décider de saisir, ou non, la "juridiction administrative", à savoir le tribunal administratif de Lyon. Certaines associations ont déjà porté un référé devant le tribunal administratif de Lyon. Celui-ci était censé statuer ce lundi à 14h.
Les associations demandent toujours que Gérard Tardy soit condamné par un tribunal correctionnel. "Le délit de discrimination a bien été commis et pour cela le maire devra être sanctionné", a notamment expliqué la Maison des Potes.