Les policiers persistent et expriment leur "ras le bol" un peu partout en France, par des manifestations et des rassemblements. C'était le cas à Saint Etienne, mercredi 16 novembre au soir. Ils étaient environ 200 policiers nationaux et municipaux à défiler entre la préfecture et l'hôtel de ville.
Des policiers qui défilent en civil sur leur temps de repos, à l'exception de quelques uns venus pendant leur temps de travail participer à cette manifestation non-autorisée. Des fonctionnaires astreints à un devoir de réserve et non-protégés par un mandat syndical.Dans le cortège aussi, quelques pompiers et infirmières, des professionnels qui partagent le même ras-le-bol, et un même hymne: La Marseillaise
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Mercredi 16 novembre au soir, à Saint Etienne, ils étaient environ 200 policiers nationaux et municipaux à descendre dans la rue entre la préfecture et l'hôtel de ville. Leurs revendications n'ont pas varié. Reportage de Loïc Blache et de Vincent Diguat
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©France3 RA
Valls confirme la demande de prolongation de l'état d'urgence
Alors que les policiers sont toujours dans la rue, l'exécutif va demander au Parlement une nouvelle prolongation de l'état d'urgenceau-delà de son terme actuel en janvier, indiquait, mardi 15 novembre, le Premier ministre Manuel Valls. "La France doit aussi être lucide sur la menace. C'est pour cela en effet que nous proposerons au Parlement de prolonger l'état d'urgence", a dit le chef du gouvernement, lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale, invoquant notamment les élections en 2017.
Si la prorogation de ce régime, prévu par la Constitution, est validée, il s'agira de la cinquième en un an. Une disposition qui permet notamment des assignations à résidence et élargit les possibilités de perquisitions, mais implique une surcharge de missions pour les policiers de terrain. Or, les revendications des policiers en colère sont: l'augmentation des moyens qui leurs sont alloués, une plus grande reconnaissance et la révision des règles de la légitime défense.
L'exécutif répond qu'il a pris cette décision de prolongation "parce qu'il y a notre engagement en Irak et en Syrie. Parce qu'il y a ce niveau de menace. Parce que nous rentrons aussi dans une phase électorale et que la démocratie est très directement visée par les terroristes",
justifie le Premier ministre. "Tous les jours, toutes les semaines, des réseaux jihadistes sont démantelés, des personnes sont interpellées, des attentats sont régulièrement évités", a encore souligné Manuel Valls.