Loire: ouverture du procès de l'explosion Feurs métal

Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne examine, ce lundi 26 septembre, les circonstances de la mort de deux ouvriers, Jacques et Damien, décédés le 26 juin 2011 dans l'explosion d'une fonderie à Feurs (Loire). 

Le 25 juin 2011, Jacques Tissot, 55 ans, et Damien Jamot, 29 ans, ont perdu la vie dans l’explosion d’un four électrique au sein de l’entreprise Valdi, à Feurs. Ils étaient tous deux agents de maintenance et avaient été appelé pour intervenir sur une fuite.

L’information judiciaire a été longue et difficile, ce lundi 26 septembre 2016, cinq ans après ce tragique
accident, la justice se penche sur les circonstances de ce drame. Valdi et Feursmétal se retrouvent donc en correctionnelle pour homicides involontaires et blessures involontaires.
Deux autres employés avaient été blessés dans l’explosion. Les familles Tissot et Jamot ainsi que le syndicat CGT, se sont portés parties civiles.
Le collectif Vérité-justice pour Jacques et Damien a lancé un appel à un rassemblement devant le palais de justice de Saint-Etienne, à partir de 13h30. Un rassemblement pacifique et silencieux, en hommage aux victimes et à leur famille. Le collectif espère qu’au tribunal « les entreprises assumeront leurs responsabilités, au lieu de se rejeter la faute indéfiniment ».

La "faute inexcusable" de l'employeur reconnue

Le 29 mars dernier, Le tibunal des affaires scociales de Saint Etienne avait reconnu la faute inexcusable de l'employeur.
Et pour qu'il y ait "faute inexcusable", il faut que "l'employeur ait conscience d'un danger qu'encourrent ses salariés, sans prendre les mesures nécessaires pour les protéger".
Lors de cette audience, les différentes expertises ont parfaitement déterminé les causes de l'explosion du four, sur lequel les deux victimes intervenaient en maintenance, le 25 juin 2011: Elle est due à la fuite d'eau d'une canalisation vétuste.
Pour l'avocate de la famille Tissot, l'employeur Feurs Métal (devenu entretemps Cast Métal depuis) connaissait le danger, il est responsable du manque d'entretien et de surveillance  des installations
Cette décision du Tribunal des Affaires Sociales pourrait préfigurer la teneur du procès au pénal, qui s'ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne.