Des mesures réalisées ces derniers mois par la Criirad et le Collectif Mines d’Uranium montrent une radioactivité anormalement élevée sur des sites théoriquement décontaminés par Areva. C'est le cas notamment à La Tuillière et à Saint-Priest-la-Prugne dans la Loire.
L'alerte a été lancée ce vendredi 3 mars via un communiqué de la Criirad, la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité.
Des mesures et vérifications ont été réalisées au cours des derniers mois, avec l'aide d'un collectif d'associations, sur des sites abritant des remblais radioactifs. Ces remblais sont issus d’anciennes mines d’uranium (la dernière ayant fermé en 2001 en France), les déchets bien que radioactifs ayant été longtemps réutilisés pour la construction de plateformes, routes, parkings et parfois même, à l'intérieur même de bâtiments.
Selon la Criirad, Areva, leader mondial de l'énergie nucléaire, n'a pas entièrement dépollué les sites, ce à quoi la multinationale s'était pourtant engagée.
La preuve dans la Loire :
En 2006, sur la commune de Saint-Priest-La-Prugne, Areva s'était engagé à traiter le terrain d’un centre de loisirs.
10 ans plus tard, de nouvelles mesures ont été réalisées à la demande du nouveau propriétaire.
Le contrôle a eu lieu le 4 octobre 2016. Résultat : la présence de remblais radioactifs est confirmée sur plusieurs dizaines de m2, avec un taux de radiation au contact du sol 6 fois supérieur à la normale. Le site n'a pas été totalement assaini.
Autre site ligérien : des vérifications ont été effectuées en décembre 2016 par le collectif des Bois Noirs sur une route de la commune de La Tuillière. Le site pourtant traité deux mois plus tôt, présente en bordure de zones décapées, une radioactivité 10 fois supérieure à la normale.
Enfin, dans le Puy-de-Dôme, devant une grange de la commune de Baffie, une association a enregistré en octobre 2016 une radioactivité 20 fois supérieure à la normale.