Il y a 20 ans, le préfet Erignac était assassiné en pleine rue à Ajaccio par un commando nationaliste. Dans la Loire, à Roanne, on se souvient encore de Claude Erignac, sous-préfet en poste dans la ville, entre 1981 et 1984. Un hommage lui était rendu ce mardi 6 février.
Ce mardi matin, préfet, sous-préfet, maire de Roanne et représentants des corps constitués étaient rassemblés pour rendre hommage à Claude Erignac, deux décennies après son assassinat par un commando de nationalistes corses.
Le 6 février 1998, la mort de Claude Erignac -premier préfet tué en France depuis la seconde guerre mondiale- avait provoqué une vive émotion en Corse. Les jours suivants, des dizaines de milliers d'insulaires avaient exprimé leur tristesse lors des plus grandes manifestations jamais organisées à Ajaccio et Bastia. Un groupe anonyme avait revendiqué le 9 février l'assassinat du "plus haut représentant de l'Etat" en Corse. Après plusieurs mois de confusion et de fausses pistes, l'enquête avait débouché le 21 mai 1999 sur l'arrestation de quatre hommes qui passaient aux aveux. Yvan Colonna, devenu "l'homme le plus recherché de France", n'a été arrêté que le 4 juillet 2003. Outre ce dernier, deux membres du commando restent aujourd'hui emprisonnés.
Ce mardi 6 février, 20 ans jour pour jour après l'assassinat du préfet Claude Erignac, le président Macron a débuté déplacement de deux jours en Corse par un rendant hommage au haut fonctionnaire. Emmanuel Macron a inauguré la place Claude Erignac où un olivier a été planté avec, gravée au sol, l'inscription "Un homme, une place". La veuve du préfet, Dominique Erignac, et leurs deux enfants, étaient présents à la cérémonie, pour leur premier retour en Corse depuis les faits.