L'annonce de l'arrestation d'Edgardo Greco, 63 ans, à Saint-Etienne -jeudi 3 février- a de quoi surprendre : le employé d'une pizzeria était en fait un membre de la 'Ndrangheta, la puissante mafia calabraise. Il avait été condamné en Italie à la réclusion à perpétuité pour un double meurtre particulièrement barbare. Cette arrestation met un terme à 16 ans de cavale.
Les Stéphanois vont devoir se pincer pour y croire, mais l'information a bien été officialisée par Interpol : l'employé italien d'une pizzeria arrêté jeudi 3 février à Saint-Etienne est en fait Edgardo Greco, membre présumé de la mafia calabraise, la 'Ndrangheta. Une capture qui met fin à 16 ans de cavale.
Ce sexagénaire condamné à la réclusion à perpétuité a été arrêté par la police française grâce aux informations des carabiniers italiens, partagées entre les deux pays partenaires grâce au projet I-Can (Coopération Interpol contre la 'Ndrangheta).
La coopération des polices saluée par le Ministre italien de l'Intérieur
Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Piantedosi a rapidement commenté la nouvelle sur Twitter : " Grande satisfaction pour cette importante opération menée également grâce aux importantes synergies développées dans le cadre d'un réseau international de coopération entre les forces de police. Les arrestations de dangereux fugitifs se poursuivent" a-t-il souligné.
"L'activité des forces de l'ordre est incessante, impliquée silencieusement jour après jour, en Italie et à l'étranger, dans un travail continu pour sauvegarder la sécurité des citoyens", a-t-il ajouté.
Un pizzaiolo qualifié de "dangereux" par Interpol
Edgardo Greco, âgé de 63 ans, travaillait le soir dans une pizzeria de Saint-Etienne, en se faisant appeler Paolo Dimitri. Ce détail ne manque pas de sel puisque -selon l'agence de presse italienne AGI- ce nom d'emprunt est celui d'un criminel des Pouilles.
Le fugitif, qualifié de "dangereux" par Interpol, a fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen en 2014 du parquet de Catanzaro (Calabre, sud de l'Italie) après sa condamnation à perpétuité pour deux meurtres commis en janvier 1991 et une tentative de meurtre en juillet 1991.
Un double meurtre barbare
"Il est considéré coresponsable de l'embuscade du 5 janvier 1991 qui a coûté la vie aux frères Stefano et Giuseppe B. qui voulaient une plus grande autonomie et considération dans le milieu des clans de Cosenza", explique un communiqué des carabiniers italiens.
Les victimes avaient été tuées "à coups de barres de fer dans un entrepôt de poissons (...) et leurs cadavres n'ont jamais été retrouvés", selon la même source.
CC avec AFP