C'est le combat d'un père, d'un mari, pour sa femme Jennifer atteinte d'une leucémie aïgue. Olivier cherche par tous les moyens un donneur compatible de moelle osseuse: après son appel le 3 avril, des centaines de personnes ont répondu.
Jennifer est atteinte d'une leucémie aïgue détectée en janvier dernier. Pour guérir, elle a un besoin urgent d'un don de moelle osseuse de la part d'un donneur compatible.
"Il faut rester positif"
La maman partage tous les soirs le quotidien de sa petite famille par écran interposé. Elle est à l'isolement dans une chambre stérile de l'Institut de Cancérologie de la Loire à Saint-Priest-en-Jarez. "On lit les histoires ensemble" précise-t-elle. "On garde le moral. Et il faut rester positifs, avoir de l'espoir. Je tiens à me battre jusqu'au bout."
Selon son mari Olivier, policier à Roanne (Loire), les chances de trouver un seul donneur sont minimes. "Il y a une chance sur un million" nous a-t-il confié. "Cette chance est infime, mais elle existe. Il y a forcément une personne qui est compatible avec elle. C'est peut-être l'un d'entre vous."
Depuis le 3 avril les contributions et propositions se sont multipliées à l'Etablissement Français du Sang de Saint-Etienne et de Roanne, et en ligne auprès de l'Agence de Biomédecine : des policiers volontaires sont venus par dizaines et des particuliers. Près de 500 personnes se sont proposées pour l'instant.
Sur les réseaux sociaux la Police Nationale a pris le relais pour diffuser cet appel à la solidarité:
Merci aux nombreuses personnes qui ont honoré cette demande. Continuons ce dépistage afin de faire vivre cet espoir pour cette famille et les nombreuses autres en attente. https://t.co/Nzah8GwH5y
— Police Nationale 42 (@PoliceNat42) 5 avril 2019
Pour être candidat à un don de moelle osseuse, il faut être âgé de 18 ans à 51 ans, être en bonne santé et répondre à un questionnaire avant un entretien avec un médecin.
Les personnes volontaires sont recensées dans un registre national, réalisé à partir d'une prise de sang. Le don, lui, anonyme et gratuit, ne sera effectué que si un malade compatible en a effectivement besoin et qu'il n'aura pas trouvé dans sa famille un frère ou une sœur compatible. Entre l'inscription sur le fichier et le don effectif, un laps de temps très variable peut s'écouler (de quelques mois à plusieurs années).
En France près de 2.000 personnes sont en attente d'une telle intervention.