Le tribunal administratif de Lyon a partiellement suspendu un arrêté du préfet de la Loire qui interdisait l'accès aux espaces naturels et touristiques du département pour lutter contre la propagation du Covid-19, a-t-on appris lundi 27 avril de source judiciaire.
Un arrêté du préfet de la Loire qui interdisait l'accès aux espaces naturels et touristiques du département a été partiellement suspendu par la justice administrative. Dans sa décision, le juge des référés ordonne la suspension de cet arrêté pris le 15 avril par le préfet de la Loire Evence Richard qui interdisait, pour l'ensemble du département et jusqu'au 11 mai, l'accès aux sentiers de promenade, aux parcs naturels et urbains et aux équipements sportifs extérieurs.
Cet arrêté, qui visait à limiter les déplacements dérogatoires liés à l'activité physique individuelle, interdisait, dans ces lieux, tous les déplacements, sauf les déplacements professionnels.
Estimant qu'une telle interdiction portait "une atteinte disproportionnée aux libertés fondamentales", la communauté de communes des Monts du Pilat l'a contestée par un référé liberté présenté jeudi 23 avril dernier.
Le juge des référés lui a donné samedi 25 avril partiellement satisfaction en maintenant l'interdiction concernant les déplacements dérogatoires liés à l'activité physique individuelle mais en prononçant la suspension de cette interdiction pour les autres cas de déplacements dérogatoires autorisés au niveau national.
Cette collectivité de 16 communes située dans le Parc naturel régional du Pilat avait notamment fait valoir que certains habitants ne pouvaient "sortir de chez eux sans emprunter un sentier ou longer une voie d'eau". Les habitants qui veulent aller faire leurs courses par exemple ou encore pour se rendre chez leur médecin peuvent donc le faire. Une interdiction a toutefois été maintenue : les parcs et les sentiers restent interdits pour les sportifs.