L'entreprise stéphanoise Saira Seats est rentable, mais sa maison mère, italienne, est en faillite. Les salariés espèrent le placement en redressement judiciaire du site français pour pouvoir bénéficier d'offres de reprises.
Le tribunal de commerce de Saint-Etienne, qui devait se prononcer ce mardi sur l'avenir de l'usine basée à Andrézieux-Bouthéon, a décidé de reporter sa décision au 5 septembre prochain. Il souhaite ainsi attendre l'issue de la procédure judiciaire lancée de l'autre côté de la frontière suite à la faillite du groupe italien Tosoni, propriétaire de Saira Seats.
L'entreprise italienne, actionnaire majoritaire du fabricant de sièges pour trains et métro, a été déclarée insolvable par le tribunal de Vérone. Mais l'usine d'Andrézieux-Bouthéon affiche, elle, une bonne santé économique, et revendique un carnet de commande plein pour les cinq prochaines années. Les 180 employés espèrent donc le placement en redressement judiciaire de leur entreprise, pour dissocier Saira Seats de son propriétaire italien en faillite, et échapper à la liquidation.
Cinq repreneurs ont déjà manifesté leur intérêt pour racheter la filiale française, si le tribunal de commerce de Saint-Etienne lance la procédure de redressement. Mais les salariés, qui attendaient la décision judiciaire ce mardi depuis un an, devront donc faire preuve d'encore un peu de patience.
Le reportage de Maryne Zammit