Le parti Les Républicains "ne peut pas faire la promotion du pétainisme" et sa candidate à la présidentielle Valérie Pécresse "doit porter un autre message", a martelé mercredi Gaël Perdriau, au lendemain de son éviction de la vice-présidence du parti.
"Nous sommes dans un parti héritier du gaullisme, on ne peut pas faire la promotion du pétainisme", a affirmé le maire de Saint-Etienne, démis mardi de ses fonctions après des propos critiques à l'encontre d'Eric Ciotti.
Gaël Perdriau avait ainsi déclaré qu'en cas de victoire du député des Alpes-Maritimes à la primaire du parti pour la présidentielle, il quitterait LR. Il avait aussi déploré la "stratégie d'alignement" de Valérie Pécresse vis-à-vis des positions d'Eric Ciotti.
"Quand hier, au comité stratégique, Nadine Morano explique qu'Eric Zemmour c'est son ami, qu'Eric Ciotti a raison de continuer à discuter avec lui, je dis qu'il y a une digue qu'il faut installer, celle que Jacques Chirac avait très bien su mettre entre la droite et l'extrême droite", a soutenu mercredi le vice-président déchu.
"Je demande à Valérie Pécresse de fixer ces limites-là si elle veut avoir une campagne sereine", a-t-il lancé à la candidate, pour qui "en l'état", il ne voterait pas.
La présidente de la région Île-de-France "favorise par son soutien à Ciotti l'union des droites. Je la combats, je ne peux pas soutenir quelqu'un qui envisage de gouverner avec Ciotti", a développé le maire de Saint-Etienne.
"Hors de question" pour autant de soutenir Emmanuel Macron, qui "a mis des coups de canif dans le pacte social, énormément abîmé la France pendant ses cinq années" de présidence, a dénoncé Gaël Perdriau.
Entre le président et la candidate LR, "je pense qu'il y a un espace politique qui n'est pas couvert, il y a cinq mois pour que les choses évoluent", a-t-il conclu.