La lutte contre la maltraitance animale est sans répit. À Saint-Etienne, des enquêteurs de la SPA réalisent jusqu'à 10 interventions par semaine chez des particuliers. Ils ont déjà reçu près de 280 signalements cette année.

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La protection animale fait partie des multiples mission de la société protectrice des animaux. Ce matin-là, la scène se passe à Saint-Etienne. Bénévoles de la SPA et policiers nationaux travaillent de concert.

Tout part d'un signalement

"Bonjour Monsieur, on vient voir votre chien…". Sur le pas de la porte, le commissaire annonce la couleur. C'est une intervention, dès potron-minet, pas comme les autres. Gilets pare-balles et talkie-walkie, les forces de l'ordre accompagnent les membres de la SPA de Saint-Etienne.

Ils sont chargés d'enquêter sur la maltraitance animale chez les particuliers. Toutes les investigations démarrent par un signalement sur leur site internet.

Joël Jutant fait partie de l'opération, il est bénévole et enquêteur de la SPA 42. "On vérifie les animaux chez eux, on contrôle les papiers, les numéros d’identification", énumère-t-il. "Des enquêtes comme celle-là, reprend-il, nous en faisons environ 330 par an. L’année dernière, c’est ce que l’on a fait. Nous avons retiré à peu près 47 chiots, une vingtaine de chiens, 40 chats déjà cette année. Ce qui est déjà plus, que l’année dernière, à la même époque."

Élevages clandestins, chiens maltraités...

Ce jour-là, l'équipe se penche sur une affaire de suspicion d'élevage de chiens clandestins. Lors de ce genre d'enquête, la présence de la police municipale est nécessaire pour éviter toute escalade.

Aurélie Thibaut est Cheffe de service à l'unité voie publique de la police municipale de Saint-Etienne. Elle explique, "on arrive pas mal à dissuader les gens quand ils nous voient, c’est plus calme. La SPA préfère quand nous sommes à leurs côtés pour éviter les conflits. À l’inverse, nous faisons appel à eux, lorsque l’on fait des interpellations. Il y a sur Saint-Étienne, pas mal de marginaux avec des chiens, souvent maltraités."

Manque de nourriture, enfermement, habitats insalubres... d'une adresse à l'autre, tout est passé au peigne fin, y compris la légalité des portées de chiots.

Aurélie garde dans ses bras un chiot. Un petit staff de quelques semaines, par chance, il est bien nourri et choyé. Joël le prend en photo avec son mobile et explique "là, on est tombé sur un monsieur qui a déclaré sa portée. Les chiots sont complètement en règle, on va pouvoir clôturer l’enquête."

Toutes les enquêtes ne se terminent pas sur une note positive.

Une activité soutenue

Uky est un malinois croisé lévrier de seulement un an. Il a été laissé plusieurs jours, attaché et sans nourriture. À son arrivée à la SPA, il y a quelques mois, il pesait 13 kg au lieu de 26.

Le chien garde un regard craintif mais manifeste son attachement aux bénévoles du centre. Il accepte les caresses et n'hésite pas à en réclamer. "Avant, détaille Joël, on lui voyait les côtes de partout. À présent, on ne lui voit que les côtes basses." L'animal bénéficie de bons traitements, jour après jour, il reprend du poil de la bête.

Dans le cas de Uki, la SPA récupère le chien avec l'accord de son propriétaire. Le chien sera ensuite placé dans un box.

Le directeur du refuge de la SPA 42, Pierre Porterat déplore la situation actuelle du refuge.

"On commence à saturer au point de vue box, surtout pour les chiens. On en a 40 et il y a moins d’adoptions."

À la SPA de Saint-Etienne, un chien sur 10 provient de ces enquêtes sur la maltraitance. L'association estime qu'une dizaine de boxes supplémentaires sont nécessaires.

La SPA de St-Etienne fait actuellement une campagne de dons pour aider ses petits pensionnaires.

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