L'enquête avance concernant la mort d'un agent SNCF survenu le 3 avril 2023 à la gare de Saint-Etienne Châteaucreux. La victime a succombé à une intoxication ou une overdose. Une des flasques de punch abandonnées que l'agent a goûté contenait de la cocaïne et un produit de coupe.
L'enquête après la mort d'un agent d'accueil SNCF à la gare de Châteaucreux Saint-Etienne a pris une nouvelle tournure suite aux résultats d'autopsie et d'analyses. Dans un communiqué, le procureur de la République indique que l'enquête est désormais menée pour "les chefs d'homicide involontaire et de trafic de stupéfiants." Une décision qui fait suite aux résultats d'autopsie et autres analyses effectués depuis le 3 avril 2023, date de la mort de cet homme de 41 ans.
Intoxication, voire overdose
Tous les résultats d'analyses, notamment toxicologiques, ne seront pas connus avant le début de semaine prochaine, mais l'autopsie réalisée le 5 avril 2023 à l'institut médico-légal, révèle une mort par intoxication ou par overdose.
Autres résultats obtenus par la police scientifique d'Ecully : l'une des flasques de punch que la victime a goûté "contenait de la cocaïne et du Lévamisole, un produit anti parasitaire inscrit sur une liste de substances vénéneuses, régulièrement utilisé comme produit de coupe par les trafiquants de cocaïne."
Ces deux poches de liquide, trouvées dans un sac abandonné dans le hall de la gare, avaient été ramenées par un voyageur aux agents de la sécurité ferroviaire. Eux-mêmes avaient confié les flasques souples d'un litre et demi chacune à quatre agents d'accueil.
Consommation fatale
Dans son communiqué, le procureur de la République à Saint-Etienne précise les circonstances du drame. Le sac oublié est retrouvé par un client de la SNCF aux alentours de 18 heures le 3 mars 2023. Il passe ensuite des mains d'un agent de sécurité à celles des agents d'escale qui, "au lieu de placer ces produits aux objets trouvés, décidaient de les consommer."
Dans ce sac, deux poches souples, a priori neuves, et portant "la marque d'un producteur de punch". Selon le scénario établi par les enquêteurs, les quatre agents d'accueil qui ont la garde de ce liquide, se retrouvent dans leur local, vers 19 heures, et se servent un verre.
Le premier à goûter recrache immédiatement "en disant à ses collègues de ne pas y toucher car ce n’était pas buvable." Ce père de famille, âgé de 41 ans, retourne immédiatement sur le quai de la gare où il fait un malaise dont il ne se relèvera pas.
Un autre agent qui, lui aussi, avait goûté ce qu'il croyait être du punch, avait été hospitalisé, se plaignant d'avoir la bouche anesthésiée. Après examen, il était ressorti de l'hôpital sans séquelles.