L'homme de 29 ans touché à cinq reprises par des policiers samedi 7 août à Saint-Etienne tenté d'échapper à son interpellation en actionnant un pistolet factice a révélé le parquet de Saint-Etienne le 10 août 2021.
Contrairement aux informations données samedi par les forces de l'ordre et la préfecture de la Loire, l'homme suspecté d'extorsion était porteur d'une arme à feu factice, mais "qui pouvait donner aux policiers l'illusion qu'elle était réelle et qu'on leur tirait dessus, notamment à cause du bruit provoqué
par le mouvement de la culasse", a déclaré à l'AFP le procureur adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle.
Samedi 7août, cet homme et un autre ont été suspectés d'avoir commis des vols et des extorsions à L'Horme dans la Loire et à proximité d'un centre commercial stéphanois, avant de s'emparer du téléphone d'un sexagénaire en se faisant passer pour des policiers en civil. Ils circulaient dans une Mercedes. Celui qui portait une réplique de pistolet a pris la fuite à pied en l'actionnant en direction de policiers de la Brigade anti-criminalité, qui ont ensuite ouvert le feu.
Au cours de la course-poursuite qui s'est terminée dans la cour d'un immeuble et à laquelle ont participé plusieurs équipages de police, il a été atteint de
cinq balles de calibre 9 mm, dont aucune n'a touché d'organe vital.
Une arme de airsoft ?
Le parquet refuse en revanche de préciser s'il s'agit ou non d'un pistolet de type airsoft, qui tire des billes en plastique ou en acier propulsées par une cartouche de gaz. Il indique seulement qu'il s'agit d'une "arme non létale", qui vaudra à son utilisateur d'être mis en examen pour "violence volontaire avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et non pas pour tentative d'homicide".
Les impacts et étuis de balles retrouvés sur la scène de la course-poursuite "proviennent uniquement d'armes administratives", a toutefois indiqué le procureur-adjoint, ajoutant qu'"une enquête de l'Inspection générale de la police nationale est en cours".
Le suspect sorti d'affaire
Après des interventions chirurgicales dans la nuit de samedi à dimanche au CHU de Saint-Etienne, le pronostic vital de cet homme domicilié dans le Rhône, connu de la justice pour de nombreuses affaires de vol, "n'est plus engagé", a-t-il précisé, ajoutant qu'il a pour l'instant "refusé d'être entendu". Le deuxième homme, originaire du Vaucluse et âgé de 29 ans, sera présenté lundi au parquet stéphanois au terme de deux jours de garde à vue.