La famille d'une maman enceinte de 6 mois décédée en mars dernier après un appel aux urgences du CHU St Etienne a porté plainte. La direction de l'hôpital dément "tout dysfonctionnement opérationnel" après la régulation d'un médecin, intervenue "sans retard".Le parquet a ouvert une enquête.
Elle avait 38 ans. Elle était enceinte de six mois et attendait son troisième enfant. Mais Céline est décédée en mars dernier au CHU de St Etienne Nord, neuf jours après avoir fait un malaise cardiaque, chez elle à St Etienne.
Le 28 février, à 15h, son mari appelle les urgences alors qu'elle est au plus mal. On l'oriente vers "SOS médecins", ce qu'il fait. Mais quand le médecin intervient deux heures plus tard, la jeune femme est en pleine détresse cardiaque. Il doit pratiquer d'urgence un massage avant d'appeler à son tour le SAMU. Celine est finalement transportée à l'hôpital. On la place en coma artificiel. L'équipe médicale essaie de sauver le bébé mais il est déjà mort. Céline décède le 9 mars, au lendemain de l'accouchement qui a été provoqué.
La famille de Céline prétend dans le journal "Le Progrès" que la réponse initiale des urgences, en pleine crise, a été de voir avec SOS médecins, puis avec un généraliste. Elle ne comprend pas pourquoi elle est morte. Elle affirme avoir informé le régulateur de ses antécédents héréditaires et de ses problèmes cardiaques récurrents . Y-a -t-il eu une négligence dans l'appréciation de son cas ? Fallait-il intervenir plus tôt ? Son entourage, dévasté par le chagrin, a porter plainte aujourd'hui jeudi pour "non assistance à personne en péril".
La direction du CHU a écouté à plusieurs reprises l'enregistrement des appels du 28 février et a reçu la famille. C'est un médecin, et non pas un simple opérateur téléphonique, qui a pris l'appel ce jour-là et qui rend les décisions. Le docteur Giraud, médecin responsable du SAMU, interviewé par France Bleu Saint-Etienne Loire, affirme qu'il n'y a eu "aucun dysfonctionnement organisationnel du 15".
Selon lui , le premier appel ne faisait pas état d'un arrêt cardiaque tandis que le second justifiait le départ d'une ambulance du SAMU. En précisant toutefois : "Il ne m'appartient pas de juger. Le médecin a pris une décision médicale. C'est un acte médical personnel . S'il y a une plainte portée , il y aura une évaluation de ça". Le parquet de St Etienne a ouvert une enquête préliminaire.
Le point avec Claire Exbrayat et Damien Grousson :