C'est une première en France, un nouveau robot révolutionne la chirurgie. Au CHU de Saint-Etienne, le service gynécologie va bénéficier d'une technologie encore jamais utilisée en France, un robot d'une extrême précision qui ne nécessite qu'une seule incision.
Fini la main sur le scalpel, la chirurgie se pratique, désormais, du bout des manettes au CHU de Saint-Etienne.
Un robot d'une extrême précision
Pour la démonstration, pas d'organe, ce sont des élastiques et des petits pics colorés qui permettent d'éprouver la précision toute chirurgicale du robot.
"On est capable de se déplacer avec trois instruments", explique Céline Chauleur, cheffe du service de Gynécologie-obstétrique. Le pied sur une pédale, les mains sur des manettes et les yeux fixés sur les images retransmises de l'opération, elle détaille, "je peux déplacer, ma caméra, me rapprocher, comme je veux, la mettre un peu plus à droite, un peu plus à gauche."
L'expérience est concluante. "Le robot va nous permettre de travailler dans un espace limité, comme si l’on travaillait dans une balle de tennis," conclut le médecin.
Une seule petite incision
Opérer avec un robot n'a rien de nouveau, mais avec ce modèle, au lieu de trois ou quatre incisions, une seule suffit pour entrer dans le corps du patient avec trois instruments et une caméra.
"On va passer par le ventre pour un certain nombre d’interventions en passant uniquement par le nombril ; Donc il va y avoir un trou de 2,5 cm permettant de faire tout le reste. Mais nous, on imagine facilement faire ses interventions, parfois vaginale, et dans ce cas, c’est zéro cicatrices."
Le CHU de Saint-Etienne est le premier établissement français à utiliser cette machine, elle sera dédiée à la gynécologie et à l'urologie. Un tel robot a évidemment un certain coût, comme le souligne, Olivier Bossard, Directeur général.
"Il va coûter 400 000 € de location par an et 200 000 € de maintenance, car vous avez remarqué que c’est un outil d'une grande précision donc il faut assurer une maintenance très précise qui coûte un peu d’argent. Il faut compter 600 000 € par an, consacré par le CHU."
À Saint-Etienne, la première opération de gynécologie avec ce robot est prévue le 2 octobre.
