Le Parc Naturel Régional du Pilat (dans la Loire) a choisi d'expérimenter la gestion pastorale, pour sauvegarder des plantes rares sur les rives du Rhône sans utiliser de produits phytosanitaires. Au travail depuis un an, un troupeau de chèvres participe à la préservation de la biodiversité.
Des chèvres ont été envoyées en mission dans les broussailles au bord du Rhône au coeur du Parc Naturel Régional du Pilat (Loire).
En grignotant aubépines et prunelliers, elles maintiennent le milieu ouvert, et participent à la sauvegarde des orchidées sauvages.
Sur un terrain de la Compagnie Nationale du Rhône, partenaire de l'opération, trois plantes rares bénéficient du travail des chèvres:
Orchis militaire,Orchis singe,et une petite fougère, qui porte le nom délicat d'Ophioglosse langue de serpent.
"Ce sont des plantes qui ont besoin lumière, et donc les chèvres permettent de limiter embroussaillement et de le réduire" explique Régis Didier, Responsable de l'Observatoire de la Biodiversité du Parc du Pilat.
Sans ces chèvres du Rove, originaires des maquis méditerranéens, ces friches deviendraient vite une forêt impénétrable.
Un travail d'éco-pâturage très précis
Mais il faut diriger leur appétit au bon endroit. Le berger, sensible à l'écologie, devient un acteur à part entière de la protection de la biodiversité.
Damien Vacheron, Eleveur de la ferme "Les Pialles" à Pélussin précise : "On ne vient pas juste se balader là avec nos animaux, il y a toute une phase de concertation et de reflexion pour identifier les zones et évaluer l'impact sur la végétation, c'est un vrai travail".
Depuis 2008, des bénévoles veillent sur ces plantes rares. Ils poursuivront la surveillance, pour mesurer l'impact du travail des chèvres.