En fin de semaine dernière, les ruches de deux exploitants amateurs de la Loire ont été subtilisées à leurs propriétaires. Une situation qui a tendance à se répéter et qui exaspère les associations d'apiculture.
Devant leurs ruches volatilisées, les deux hommes ont du mal à cacher leur émotion. Ce sont des années de travail et d'élevage d'abeilles qui partent en fumée. Jamais René et Marcel n'auraient imaginé, qu'un jour, ils se feraient piquer leurs ruches. Sur place, à l'orée d'un bois de châtaigniers, ne restent que les palettes sur lesquelles étaient disposées les ruches et leurs hausses.
D'après les constatations des deux hommes, le larcin aurait été perpétré par des connaisseurs qui devaient emporter leur butin à plusieurs centaines de kilomètres. Le fait d'avoir consciencieusement placé des plaques d'étancheité sous les ruches pour leur transport en attesterait.
C'est en recevant une alerte sur leurs portables que les apiculteurs s'étaient douté de quelque chose. L'application qui leur permet, grâce à des puces placées sous les ruches, de savoir à quel moment celles-ci sont pleines a subitement montré une chute du poids de l'ensemble des maisonnettes. Anormal en ce tout début de saison. En se rendant sur place, nos deux hommes n'ont pu que constater les dégâts.
Problème : de plus en plus d'apiculteurs se feraient voler leurs ruches, selon l'association d'apiculture de la Loire. Or, prévient son président, il faudrait que la tension tombe, car certains adhérents sembleraient prêts à défendre coûte que coûte leur production. Au risque de dérapages. Pour éviter ces situations, l'association en appelle aux forces de l'ordre pour prendre plus au sérieux ce phénomène dont l'ampleur gagnerait dans toute la région.