Lyon - Des figures du banditisme et de vieux briscards de la "Dream Team" au tribunal

Habitués des braquages retentissants comme des prétoires, plusieurs membres de la "Dream Team", un gang de malfaiteurs dont les faits d'armes ont alimenté la légende du grand banditisme français, ont à nouveau rendez-vous avec la justice à partir du lundi 30 novembre à Lyon.

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Mis en examen pour "recel de vol en bande organisée, association de malfaiteurs et infraction à la législation sur les armes et les explosifs en bande organisée", 17 personnes doivent comparaitre devant le tribunal correctionnel, après la découverte, présentée comme fortuite, d'une cache d'armes et de véhicules volés dans un garage de l'Ain en 2012. Ils encourent 10 et même jusqu'à 20 ans de prison pour ceux en récidive.

Parmi les prévenus, deux membres notoires de la Dream Team ou supposés tels: Daniel Bellanger, 58 ans, dit "le Grand Daniel" ou "Babar"; et Karim Meloum, 62 ans, dit le "Gros". Mais aussi des figures réputées proches du grand banditisme comme Jean-Marie Struffi, condamné fin 2014 à Marseille à six ans de prison pour association de malfaiteurs et détention d'explosifs, et Aurélie Merlini, fille de l'ex-braqueur Daniel Merlini abattu en 2010 sur une route de Provence.

Des braquages spectaculaires attribués à la "Dream Team"

La "Dream Team" ? Un surnom donné par les policiers espagnols à ce gang de braqueurs à géométrie variable et qui fait référence à la mythique équipe de basket des Etats-Unis, championne olympique en 1992 à Barcelone.

Au cours des années 1990-2000, la police a prêté à cette équipe de malfaiteurs chevronnés une série de braquages spectaculaires: hold-up d'un fourgon blindé à Gentilly (Val-de-Marne) en 2000 ayant rapporté quelque 42 millions de francs (6 millions d'euros); d'un transport de fonds à Limoges (1,2 million de francs soit 244 000 euros) ou d'un dépôt de Courbevoie près de Paris en 1997 (9 millions de francs, soit 1,4 million d'euros). En août 1996, c'est un airbus d'Air Inter qui est braqué sur le tarmac de l'aéroport de Perpignan par des gangsters armés. Dans la soute de l'appareil, ils dérobent 27 kilos de billets de banque. Un butin sur lequel plane encore l'ombre de la "Dream Team".

- 'On ne juge pas sur le pedigree' -

"On félicite les gars qui ont fait ça mais c'est pas nous", lanceront Maloum et Bellanger dans le quotidien Libération qui les avait rencontrés dans une brasserie Bocuse à Lyon en 2011.
Dans le garage de l'Ain, à Tramoyes, une commune située à la périphérie de l'agglomération lyonnaise, c'est "l'attirail du parfait braqueur de haute volée", "un stock opérationnel" qui a été découvert, souligne une source proche du dossier. A l'intérieur du bâtiment loué par un homme réputé proche du milieu lyonnais: une trentaine d'armes, de l'explosif "PEP 500", des talkies walkies, des brouilleurs d'ondes, de puissantes berlines mais aussi de l'ADN. Celui de Meloum, Bellanger, Struffi et consorts.

"On a retrouvé de l'ADN de mon client dans des gants, mélangé à celui de quelqu'un d'autre. A part ça, il n'y a rien!", relève le conseil de Daniel Bellanger, Me Emmanuel Marsigny, qui évoque "une affaire tout à fait anecdotique". Et l'avocat d'égrainer les acquittements et relaxes dont a bénéficié son client qui n'a jamais confirmé sa participation à cette fameuse "Dream Team". "On connaît les raisons pour lesquelles il a été renvoyé (...) La conception que peuvent avoir les services de police de mon client est une chose, la traduction judiciaire en est une autre et à un moment, il faut se demander si les services de police ne sont pas dans l'erreur", complète Me Marsigny. "On ne juge pas sur le pedigree", rétorque la source proche du dossier.

Le procès doit se dérouler jusqu'au 11 décembre.
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