Cette 2e journée d'audience du "procès Ripert" aura été en tous points similaire à la première. Un affrontement entre robes noires et robes rouges jusqu'à ce que les défenseurs de l'avocat dégainent leur botte secrète: un acte non valide.
Il y a d'abord eu un débat interminable autour de l'audience publique. Les soutiens de Me Ripert, venus en nombre une fois encore, ont en effet été privés de séance, et du spectacle (sic). Au nom de la sécurité, seule une quarantaine d'avocats a été invitée à entrer dans la salle. D'où des réactions épidermiques de Bernard Ripert à l'égard de la cour.
"Arrêtez votre cirque" s'énerve #ripert "vous voulez me museler et me radier vous n'y arriverez pas" #justice #grenoble
— France 3 Alpes (@f3Alpes) 9 juin 2016
Et puis, la défense a sorti la loupe, pointant 3 erreurs dans l'appel du procureur général. Car si Me Ripert se retrouve devant cette cour, ce n'est pas à cause du conseil régional de discipline, qui l'a relaxé, mais à cause du parquet général dirigé par Paul Michel. Or l'acte d'appel ne serait pas valide. Il y a d'abord la date qui est erronée. Paul Michel a fait appel d'une décision prise le 9 mai, comme c'est écrit, alors que la décision concernant Ripert n'a été prise que le 11!
Réponse du procureur général: "c'est une erreur de plume de la greffière". Indignation dans la salle.
"Il n'y a aucune ambiguïté" répond le PG Michel qui évoque "une erreur de plume de la greffière" indignation des avocats dans la salle
— France 3 Alpes (@f3Alpes) 9 juin 2016
Ce n'est pas fini. Sur cet acte, Paul Michel évoque une décision du conseil de discipline (qui n'existe plus) au lieu du conseil régional de discipline. Enfin, les avocats de Ripert ont débusqué une question de droit: "seule une partie de la première instance peut faire appel", or le parquet n'est pas une partie.
La défense de #ripert évoque la "précipitation"du PG Michel quand il a fait appel et qui aurait conduit "à de telles erreurs" #grenoble
— France 3 Alpes (@f3Alpes) 9 juin 2016
En attendant de revenir sur cette question, décision est prise d'aborder le fond de l'affaire. Les avocats ne sont pas contents du tout, ils dénoncent une volonté des magistrats d'aller jusqu'au bout et de punir Ripert avec une suspension de 2 ans (le maximum étant de 3).
Reportage Céline Aubert et Florine Ebbhah