La fréquentation des pistes de ski a reculé de "seulement" 3% cette saison, selon un communiqué publié, ce lundi 9 mai, par Domaines Skiables de France. "Pour la saison la plus douce jamais enregistrée en termes de températures, c'est pas mal", commente Laurent Reynaud, délégué général de DSF.
La fréquentation de l’hiver 2015/2016 s’établit 3% au dessous de l’hiver précédent et 7% au dessous de la moyenne des 4 précédents hivers.
L’activité des domaines skiables a globalement bien résisté grâce au savoir-faire et aux investissements des stations. La modification du calendrier scolaire, pour les vacances de printemps, a, quant à elle, eu des effets bénéfiques et permis de booster la fin de saison selon un bilan provisoire de la saison publié aujourd'hui par Domaines Skiables de France, qui fédère quelque 230 opérateurs de remontées mécaniques en France.
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Un début de saison difficile
Le début de la saison de ski, qui comprend notamment les vacances de Noël, avait été particulièrement laborieuse faute de neige. Au manque de précipitations, s'étaient ajoutées des températures très douces qui avaient empêché la fabrication de neige artificielle en dehors de quelques courtes périodes de froid.Durant les vacances de février, c'est l'absence de soleil qui avait dissuadé les amateurs de glisse de monter en stations. Ce n'est qu'à partir du mois de mars que les skieurs ont rechaussé avec le retour d'un temps froid et ensoleillé.
Enfin, la modification du calendrier scolaire a permis de doubler la fréquentation pendant des vacances de printemps plus précoces.
Toutes les stations ont souffert plus... ou moins
Toutes les stations, à divers degrés, ont souffert du manque de neige mais deux types de domaines tirent leur épingle du jeu :- les domaines d’altitude ;
- les domaines ayant pu fabriquer suffisamment de neige pendant la fenêtre de froid de 10 jours, fin novembre
La Savoie et la Haute Savoie sont les massifs qui tirent leur épingle du jeu
Ce sont les plus petites stations qui ont le plus souffert. Elles ont manqué de neige, à Noël/Nouvel An, mais également en février. Certaines n'ont pratiquement pas ouvert cette saison.
Une fin de saison dopée par un calendrier scolaire favorable
Jusqu’en 2010, les vacances de printemps concentraient en moyenne 8% de la fréquentation annuelle des domaines skiables. Lorsque les vacances de printemps ont été retardées d’une, voire deux semaines, la fréquentation a d’abord été divisée par deux puis par quatre pour finir par ne plus représenter que 2% de la saison, selon DSF.
En 2015/2016 le calendrier scolaire est redevenu identique à ce qu’il était jusqu’en 2010 et l'effet a été immédiat. Dès cet hiver, la fréquentation des quatre semaines de vacances de printemps a été multipliée par 2.
La fréquentation enregistrée de la fin des vacances d’hiver jusqu’à la fin de la saison a progressé de +17% par rapport à l’an passé et de +40% par rapport à la moyenne des quatre précédentes saisons.