Quatre jours d'ateliers et de conférences, 180 spécialistes, chercheurs, informaticiens, entrepreneurs ont assisté, à Grenoble, à la "grand-messe" internationale de la géomatique. On y parle de géographie et d'informatique pour offrir des cartes très riches. Nos GPS en témoignent.
La géomatique, quésaco? C'est le fruit du mariage entre l'informatique et la géographie et une discipline en plein essor, qui fait appel à de nombreuses spécialités dans les Sciences de la Terre, les Sciences Humaines et Sociales ou celles de l'Environnement. Elle occupe depuis des années de nombreux chercheurs dans le monde entier et notamment à Grenoble.
Les perspectives de développement ne manquent pas. Les applications sont multiples, avec des usages courants comme le GPS embarqué dans les voitures. Mais ses utilisations se développent dans bien des domaines comme la prévention des risques naturels et technologiques, la protection de l'environnement ou encore l'urbanisme.
La géomatique permet, par exemple, de visualiser les zones sensibles, de simuler des crues et permet de générer aussi des systèmes d'alerte pour la population. Elle a aussi donné un formidable élan à la modélisation en 3D: les techniques de cartographie sont couplées avec le traitement des données pour une représentation détaillée dans l'espace. La géomatique est pluridisciplinaire.
Les colloques servent à croiser les compétences et à présenter les innovations, comme le tout dernier logiciel qui analyse la cartographie criminelle de Londres ou encore l'analyse de la fréquentation des lignes du métro parisien, selon les heures.
Reportage de Xavier Schmitt, Dominique Bourget & Eric Achard
