Pour la mère de Kevin, les accusés de la rixe d'Echirolles sont "toujours dans le déni"

Les douze accusés du procès de la rixe mortelle d'Échirolles sont "toujours dans le déni", affirme la mère de Kevin, décrivant "un regard vide", "une forme d'immaturité qui stupéfait".

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"Au bout de trois ans, aucun d'entre eux n'a reconnu son implication. On n'a pas eu non plus de courrier ou de paroles de compassion venant des familles des accusés ou d'eux-mêmes", a raconté Aurélie Monkam, mère de Kevin, ce mardi 17 novembre.

"Ils sont toujours dans le déni. Pour leur propre salut, pour être restauré, il faut reconnaître le mal qu'on a fait. Il est important qu'ils fassent cette démarche, sinon il n'y a plus d'humanité en eux et ils sont pires que des animaux, ce que je ne veux pas croire", a ajouté la pédiatre.

"Ça fait trois ans qu'ils sont enchaînés dans leurs propres tourments. Ils ont l'air d'être dans un théâtre où on se demande ce qu'ils font", a-t-elle poursuivi, évoquant "une forme d'immaturité qui me stupéfait" et "un regard vide".

"Je pense qu'ils vont se fourvoyer. Je ne pense pas qu'ils changeront leur attitude", a-t-elle pourtant estimé.

Interview France 3 Alpes


C'était la première fois que la mère de Kevin rencontrait l'ensemble des accusés, n'ayant pas assisté au début du procès ouvert le 2 novembre. Elle a témoigné à la barre, à l'occasion d'une journée d'audience consacrée à la personnalité des victimes.

Je réalise qu'on en est tous, trois ans après, au même point"

Kevin, étudiant en master de 21 ans, et Sofiane, éducateur de 22 ans, avaient été tués de nombreux coups de couteau dans un parc d'Échirolles, près de Grenoble, le 28 septembre 2012.

"Il me fallait être là, face au banc des accusés pour soutenir la mémoire de mon fils et j'en ai retenu que Sofiane et Kevin étaient vraiment des lumières", a déclaré Mme Monkam. "Je réalise qu'on en est tous, trois ans après, au même point, c'est-à-dire que la douleur est aussi crue, aussi violente que l'a été le drame, le meurtre de nos deux enfants. Ca remue beaucoup chacun d'entre nous et ça recreuse le vide et l'absence", a témoigné Mme Monkam.

"Mon ventre, c'est comme si à nouveau, il se déchirait", a-t-elle ajouté.
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