Gérard Collomb a déclenché la polémique sans le vouloir en prétendant être "tombé à 4000 euros" aprés avoir été sanctionné par le Sénat pour son absentéisme. Qu'en est-il réellement ? Nous vous disons tout ici sur les vrais revenus su sénateur-maire de Lyon ...
Gérard Collomb est épinglé depuis 48h par tous les média pour ses propos tenus en cercle restreint devant quelques journalistes dans le cadre de la cérémonie des voeux. La scène est racontée par la journaliste du Point qui rapporte l'agacement du sénateur-maire sur le nouveau réglement du sénat qui compliquerait singulièrement son agenda officiel.
Questionné sur ses voyages officiels, Gérard Collomb raconte qu'il a été sanctionné financièrement par le sénat pour son absence en séance alors qu'il était en déplacement officiel en Algérie en 2015. Ses revenus de sénateur ont donc été amputés au premier trimestre 2016. Gérard Collomb explique alors à qui veut l'entendre "qu'il est tombé à 4000 euros par mois"...
Qu'en est -il exactement ?
Le sénat a bien sanctionné l'absence de Gérard Collomb de 710 euros par mois pendant un trimestre. Une ponction donc limitée et qui n'a pas affecté durablement les revenus du sénateur-maire. Car tous comptes faits, Gérard Collomb touche ordinairement pour ses mandats électifs 8272 euros par mois, comme sénateur et maire, des indemnités plafonnées selon la loi. C'est la raison pour laquelle il ne peut pas être rémunéré pour ses fonctions de président de la métropole de Lyon. A quoi il faut encore ajouter une retraite de l'Education nationale estimée à 3500 euros.
L'entourage de G. Collomb s'est efforcé hier d'atténuer la portée de ses propos en expliquant qu'il ne s'était jamais plaint de son traitement et que le ton était plutôt celui de la plaisanterie... La question reste néanmoins sensible puisqu'elle porte plus sérieusement sur le cumul des mandats. En octobre 2017, une nouvelle loi rentrera en vigueur qui interdira à un sénateur ou à un député d'exercer une fonction éxécutive locale. La question concerne donc directement Gérard Collomb à qui certains reprochent précisément d'être, l'air de rien, "un cumulard".