Paulhac (Haute-Loire) : deux ans après l’incendie, le château en travaux

Le 30 juillet 2013, un incendie spectaculaire dévastait entièrement le château de Paulhac, édifice du XIIème siècle, en partie classé Monument Historique.
Aujourd’hui, les travaux de restauration ont commencé, un chantier impressionnant !

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Perché à trente mètres au dessus du vide, les couvreurs-zingueurs sont à l’œuvre !
Une à une, ils assemblent les tuiles de Bourgogne sur la nouvelle charpente qui vient d’être posée.
Un travail de longue haleine : il leur faudra 10 mois pour refaire entièrement la  couverture de l’ancien marquisat de Miramont !

Solidarité villageoise


Il y a deux ans, la foudre s’est abattue sur le château qui domine le petit village de Paulhac, dans la campagne brivadoise.
Le propriétaire explique :
« Le feu s’est rapidement propagé dans toutes ailes, toute la charpente a été touchée et s’est écroulée, ce qui a provoqué des dégâts dans les niveaux d’en dessous ».
Dès le lendemain, Maurice Colosetti, un ancien professeur d’histoire, amoureux de vieilles pierres, se retrousse les manches, mais il n’est pas seul.
Une dizaine d’habitants du village décident de venir l’aider car ils ne supportent pas la vision du château désormais en ruine.
Le premier travail pour le petit groupe consiste à sortir plus de 600 mètres cubes de déblais calcinés et à retirer le mobilier, en grande partie endommagé.
Aujourd’hui Maurice Virat est à la tête de l'association de sauvegarde :
« C’est plus qu’une action symbolique, on a apporté une aide concrète bénévolement. Et notre travail n’est pas terminé ! Une fois le toit remis en place, on va faire des murs pare-feu, aider à la restauration des meubles et refaire l’intérieur ».

Ce n’est pas le travail qui manque ! Pensez :  le château comprend 75 pièces, pour une surface habitable de 2000 mètres carrés !
Ce château, Maurice Colosetti se l’ai offert avec sa femme il y a une quinzaine d’année, après avoir vécu dans un domaine viticole de Gironde et aujourd’hui, il est bien décidé à le remettre debout et dans les règles de l’art !
"C’est une restauration pratiquement complète que nous avons entreprise depuis le mois de septembre dernier. Il faut essayer de retrouver l’esprit du XIIème siècle en intégrant tous les progrès de la technique, du béton armé par exemple, mais tout cela sera caché par la structure d’époque".


Aucune subvention !


Tout est à la mesure de l’édifice, y compris l’ardoise de la toiture : un million d’euros pour cette première phase de charpente et couverture !
L’association a modestement apporté un chèque d’un peu plus d’un millier d’euros qui a permis d’acheter des parpaings pour réaliser les coupe-feu qui protègeront désormais le château.
Mais, pour ce qui est des aides publiques (en tant que monument classé partiellement), le châtelain s’est heurté à un véritable mur :
"J’ai fait des dossiers, on m’a répondu que cette année je n’aurai aucune subvention car les caisses sont vides. On m’a dit de représenter ma demande mais surtout de ne pas commencer pas les travaux avant d’avoir obtenu une subvention ! Il aurait fallu laisser le château en ruine ! ", s’insurge Maurice Colosetti, agacé.

Bien décidé à rendre son château plus solide et plus agréable, le propriétaire ne baisse pas les bras, mais il sait qu’il faudra des années encore avant que la bâtisse puisse revivre et de nouveau s’ouvrir au public.



 

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