En pleine période des semis, les agriculteurs font eux aussi face à des difficultés d’approvisionnement en carburant. Avec des tracteurs qui peuvent consommer jusqu'à 250 litres par jour, leurs réservoirs se vident à grande vitesse.
Éleveur laitier à Celles-sur-Durolle (Puy-de-Dôme), Sylvain Ytournel a réussi à se faire livrer 1500 litres de gasoil pour ses tracteurs lundi dernier. Deux jours plus tard, la cuve est déjà presque vide et l’inquiétude grandit. “On a appelé ce matin pour commander. Le fournisseur nous a dit qu’il n’avait plus rien.”
Une pénurie qui tombe en plein semis
Cette pénurie de carburants tombe à un très mauvais moment. En octobre, les agriculteurs travaillent beaucoup aux champs et utilisent massivement leurs engins agricoles. “On est en pleine saison des semis et de récoltes. On ne peut pas se permettre d’arrêter. J’espère que ça va se débloquer d’ici la fin de la semaine pour qu’on puisse continuer.”
Les agriculteurs sont livrés à eux-même.
David Chaize, président de Terre Agri 63
Dans le Puy-de-Dôme, depuis deux ans, les agriculteurs ont la possibilité de faire des commandes groupées de carburant mais cette fois-ci les fournisseurs n’ont pas pu répondre à cette demande. Dans les fermes, c’est le système D.
“Les agriculteurs sont livrés à eux-même, ils essaient de se débrouiller.” explique David Chaize, président de Terre Agri 63. “On a des fournisseurs qui dépannent les agriculteurs mais avec à terme des risques de rupture de fourniture de GNR (gazole non-routier NDLR) dans les exploitations.”
Pour le moment, les agriculteurs ont encore les moyens de travailler mais l’arrêt forcé pourrait arriver très vite, en moins d’une semaine.