Le jeune homme interpellé lundi à Villeurbanne dans le cadre d'une opération anti-terroriste a été remis en liberté mercredi . Ce Calaisien à la personnalité fragile était suspecté d'être en contact avec des individus radicalisés en vue d'un éventuel attentat à la Part Dieu.
Sébastien P. a été relaché mercredi pas les policiers de l'anti-terrorisme après avoir été arrêté lundi à Villeurbanne et longuement entendu. Ce jeune homme instable était suspecté d'avoir eu des liens avec un individu radicalisé arrêté à Montpellier le lendemain et lui même en contact avec des filières de recrutement de Daech. Les échanges interceptés laissaient craindre qu'ils puissent passer à l'acte dans le quartier de la Part Dieu à Lyon. Une opération dont l'hypothèse semble avoir finalement été écartée.
"Il a été remis en liberté et ne fera l'objet d'aucune poursuite" - La Voix du Nord -
L'information n'a pas été confirmée par le parquet de Lyon. Mais selon une source proche de l'enquête, Sébastien P. n'est pas poursuivi à ce stade car aucun projet concret n'a été mis à jour.En revanche, l'homme arrêté à Montpellier avec lequel il était en relation sur Telegram a été placé en détention provisoire. Il est soupconné d'avoir tenté en février dernier de pousser son correspondant à commettre une attaque.
"La voix du Nord" revient sur le parcours de Sébastien P, ce Calaisien de 25 ans déjà arrêté au Formule 1 de Coquelles le 3 octobre 2016 et condamné une douzaine de fois pour des menaces téléphoniques. Ces appels malveillants sont toujours dirigés contre des commissariats en France et deux casernes de pompiers à Paris au nom du Djihad. En octobre 2014, il comparaît une nouvelle fois, toujours pour de fausses alertes. A l'époque des faits, il vit déjà à Villeurbanne .Il est travailleur handicapé dans un établissement de service d'aide par le travail. Mais il est revenu dans sa région d'origine pour "changer de décor"
A l'audience , les magistrats décident déjà, à la demande de son avocate, de reporter le procès en demandant une expertise psychiatrique. Lors de son interpellation , la direction de la police nationale estime déjà qu'elle a à faire à un homme un peu "dérangé". Son avocate explique que Sébastien passe des appels "simplement par vengeance envers la police qui le ramenait au foyer quand il fuguait" . Elle le décrit alors plus comme "un pied nickelé que comme un jihadiste."
En novembre 2014, Sébastien P. avait été condamné à 18 mois de prison , dont neuf mois ferme avec obligation de se soigner ....