A quelques centaines de mètres de l'arrivée au Lioran, la famille de Romain Bardet était là pour le soutenir. Alors qu'il finit cette étape à la 13e place, Philippe, son père, est fier de la performance de son fils qui a tenté de sortir dans la dernière ascension.
Au bord de la route, la famille de Romain Bardet était là pour le soutenir. Alors que le coureur brivadois finit cette étape à la 13e position à 5'07 du vainqueur du jour, Philippe, son père, est fier de la performance de son fils qui a tenté de sortir dans la dernière ascension.C'était une étape particulière, à domicile ?
Philippe Bardet : C'était une étape particulière sur des routes que Romain connaît parfaitement, dans le Cantal, un département qu'il affectionne donc c'est une étape particulière pour lui .. et pour nous aussi !
Vous sentiez qu'il allait tenter quelque chose ?
P.B : Connaissant Romain, arrivant devant son public, je savais qu'il allait essayer de faire quelque chose. Il connaît bien ces routes. Il les a reconnues au mois de mai et on est revenu fin juin. Il connaissait bien tous les cols et le final.
Vous étiez à 100 mètres de la ligne d'arrivée, à un endroit où il a essayé de sortir. On vous a entendu l'encourager !
P.B : Ca fait toujours plaisir ! Quand on le voit à l'attaque, forcément, on essaie de l'encourager ... On est surexcités !
Il a essayé d'anticiper dans la dernière ascension et il a bien fait. Je pense que c'était impossible de partir avant avec le tempo qu'ont mis les Sky dans les derniers kilomètres. Il a essayé de tenter sa chance juste avant la dernière descente mais elle n'était pas assez longue. Les niveaux sont très resserrés donc c'est très difficile de créer un écart sur une si petite distance.
C'est aussi une étape spéciale pour vous car vous avez vu votre premier Tour de France ici ?
P.B : Oui, j'ai vu le tour de France ici pour la première fois ! C'était en 1975, j'étais gamin, j'avais 13 ans. Le Tour de France, c'est toujours magique : on attend des heures et puis le passage des coureurs arrive, c'est fugitif et c'est toujours un instant magique. Quand on est enfant, c'est ce qui donne la passion du cyclisme.
Où était la plus grande émotion : Eddy Merckx ou Romain attaquant dans la descente ?
P.B : Les sentiments sont tout à fait différents. Quand on voit Romain, c'est sûr qu'on est immensément fiers de lui ! C'est formidable !
Romain peut-il viser le Top 5 ?
P.B : Il ne faut rien dire pour le moment ! Il faut prendre étape par étape. C'est tellement difficile qu'on ne peut pas se permettre de dire qu'il va faire ceci ou cela. Pour l'instant, ça s'est très bien passé, j'espère que ça va continuer ainsi mais c'est tellement difficile et aléatoire qu'il faut voir au jour le jour ...