L'invité de Jean-Luc Roussilhe dans Match Retour cette semaine, c'est Philippe d'Encausse, entraîneur de Renaud Lavillenie, champion de France du saut à la perche et médaillé d'or à Londres en 2012.
L'entraineur de Renaud Lavillenie, Philippe d'Encausse, revient dans Match Retour sur la dernière performance en Championnats de France de son athlète et sa future participation aux Jeux Olympiques de Rio.
Renaud Lavillenie, licencié du Clermont Athlétisme Auvergne, a fait sensation dimanche 26 juin aux Championnats de France Elite qui avait lieu à Angers. Il a réalisé la meilleure performance mondiale de l'année à la perche en passant une barre à 5.95 mètres tout en gagnant la médaille d'or.
Il était content de retrouver des hauteurs dignes de lui" Philippe d'Encausse
Jean-Luc Roussilhe : La satisfaction évidemment avec ce titre national de Renaud Lavillenie ! C’est presque normal pour lui ? Douzième titre, sixième en extérieur…
Philippe d'Encausse : Renaud c’est le premier à ne jamais banaliser un titre donc il était bien content, il était venu chercher une médaille d‘or.
JLR : Un saut à 5,95 mètres, c’est une performance. On voit beaucoup de satisfaction sur son visage ! Y’a-t-il eu de la pression pour passer cette belle barre ?
PE : De la pression, peut-etre pas, mais c’est quelqu'un de très perfectionnaiste et il ne se satisfait pas de sauter 5.75m ou 5.80m, donc comme là ça tranait un peu, ça devait commencer à le titiller. Oui, je crois qu’il était content de retrouver des hauteurs dignes de lui.
JLR : Avec ces conditions climatiques, il a eu la possibilité de sauter sur 20 foulées, ce qui ne vous est jamais arrivé sur les précédents meetings.
PE : Oui. Pour expliquer rapidement, c’est que plus on a d’élan plus on est sujet au vent, aux contraintes climatiques donc il s’avérait que là il était obligé de la jouer un peu "petits bras". Gagner les compétitions en réduisant l’élan, en réduisant les perches donc en réduisant les performances aussi.
JLR : Le saut à la perche, c’est la recherche perpétuelle des performances. Vous effectuez tout un travail d’observation pour régler le moindre détail.
PE : C’est un geste qui est exécuté très rapidement mais qui demande une précision chirurgicale. Donc on est dans le dialogue parce qu’il a besoin de retours par rapport à ce qu’il fait et moi aussi j’ai besoin de savoir ce que lui ressent. Le but du coaching dans notre sport c’est d’adapter en fonction des conditions climatique, de la piste, du tapis, à la forme du moment…
JLR : Objectif les JO! En passant par les Championnats d'Europe dans une semaine à Amsterdam. Le compte à rebours a commencé, vous êtes en mode JO?
PE : Oui, on y est depuis un petit moment. Notre sport a cette particularité que chaque année il y a un grand événement donc cela permet de banaliser un peu la pression qu'il y a autour des Jeux Olympiques. Après, Renaud va essayer de faire un truc que personne n'avait jamais fait chez les garçons, c'est de gagner deux fois d'affilée, donc le challenge est sympathique!
L'intégralité de l'interview ici!
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