Le prix du Quai des Orfèvres 2017, a été attribué ce mardi 15 novembre à l'ancien policier Pierre Pouchairet pour son roman "Mortels trafics". L'ancien spécialiste du trafic de drogue a dirigé pendant 2 ans la section criminelle de la PJ de Grenoble.
Pierre Pouchairet, 59 ans, a effectué sa carrière en police judiciaire. Il a été affecté successivement au groupe criminel de la PJ de Versailles, puis à Nice en 1987, où il a été chef d’un groupe de lutte contre le trafic de stupéfiants.Nommé en 1998 à Beyrouth puis en 2001, à Ankara comme officier de liaison de l’OCRTIS (Office Central de Répression du Trafic Illicite de Stupéfiants), il est ensuite devenu chef de la section criminelle de l’antenne PJ de Grenoble (2004) avant de repartir à l’étranger comme Attaché de sécurité intérieure à Kaboul (2006), puis à Almaty (2010) où il a couvert l’ensemble des pays d’Asie-Centrale.
Cette fois il situe l'action de son polar "Mortels trafics" entre cités de la région parisienne et Marbella, en Espagne, refuge de redoutables caïds du trafic de drogue international.
Des meurtres, un "go-fast", des cadavres: l'intrigue tient en haleine et met aux prises des policiers de cultures - et aux méthodes - différentes, l'un en brigade criminelle du Quai des Orfèvres l'autre aux "stups" de Nice. Ils parviennent à se rejoindre pour régler des meurtres, apparemment sans liens, à Paris et un réseau de stupéfiants peuplé de tueurs sans scrupules.
Deux ans à la PJ de Grenoble
Le lauréat, qui a passé sa jeunesse dans le Berry, a côtoyé de près le crime et les affaires de stupéfiants. Il a été marqué par ses années passées sur la Côte d'Azur, un "paradis pour un jeune flic qui aime son boulot", dit-il, avec "les plus beaux voyous de France, des règlements de comptes, des trafics de toute sorte, et tout cela au bord de la mer et sous le soleil".
Il a également été en poste comme officier de liaison/drogue à Beyrouth puis attaché de sécurité intérieure (policier avec un statut diplomatique) à Kaboul, en Afghanistan, jusqu'en 2010 peu avant sa retraite. Il en a tiré un livre en 2013 ainsi qu'un polar. Il a publié quatre autres romans policiers remarqués et retenus en finales de plusieurs autres prix.
Le Prix du Quai des Orfèvres existe depuis 70 ans
Le prix est décerné par un jury de 22 membres (policiers, magistrats, journalistes) présidé par le directeur de la PJ parisienne, Christian Sainte.Il se prononce sur une sélection de manuscrits anonymes. Ignorant l'identité comme la fonction des auteurs, leur choix ne considère que l'intérêt du texte soumis à leur appréciation, dans le respect des procédures et des vraisemblances policières, scientifiques ou judiciaires.
L'ouvrage retenu est publié par les éditions Fayard avec un tirage minimum de 50.000 exemplaires, certains atteignant plus de 100.000 exemplaires.
C'est la dernière fois sans doute que cette distinstion est remise au légendaire siège de la PJ parisienne immortalisé par le commissaire Maigret de Georges Simenon au 36 quai des Orfèvres le long de la Seine. La PJ doit en effet déménager en 2017 dans un vaste immeuble flambant neuf, dans le XVIIème arrondissement de Paris, abritant également le futur palais de Justice de la capitale.