La polémique enfle depuis que les pompiers du Calvados ont annoncé facturer certaines de leurs interventions. Déblocages d'ascenseur, relevage de personnes à domicile ou destruction de nids de frelons... des services désormais payant. En Auvergne, qu'en est-il ? Nous avons fait le tour des SDIS.
A partir du 1er avril (et ce n'est pas un poisson), certaines interventions des pompiers du Calvados deviendront payantes. Comptez 463 € pour un déblocage d'ascenseur, 410 € pour un "appel abusif avec engagement" ou encore 241 € pour un relevage de personne à domicile, suite à un malaise par exemple. En Normandie, la polémique enfle entre ceux qui estiment que cette facturation est légitime et ceux qui pensent qu'elle est abusive.
En Auvergne, nous avons contacté les SDIS de chaque département et, surprise, dans le Puy-de-Dôme, un projet de facturation de certains services est à l'étude. Rien d'acté pour le moment, mais déjà deux types d'interventions sont dans le viseur : les déblocages d'ascenseurs "sans péril" ou les destructions de nids de guêpes ou de frelons s'ils ne sont pas sur la voie publique. En revanche, les prix seraient moins élevés que dans le Calvados.
En Haute-Loire ou dans l'Allier, débloquage d'ascenseur ou déstruction de nids de guêpes et frelons sont déjà des services payants, mais moins chers que dans le Calvados. Depuis 2012 en Haute-Loire, ces services sont facturés 100 € environ. Ces deux départements ne projettent pas d'étendre la liste de leurs services payants.
Dans le Cantal, seules les destructions de nids d'insectes à domicile, sans caractère d'urgence font l'objet d'une facturation. Le département indique ne pas souhaiter rendre d'autres services payants. Une décision justifiée aussi par le fait que le SDIS recense peu d'abus de la part de la population.
Les abus : un des motifs pour justifier le caractère payant des services. Il s'agit de dissuader et de faire réfléchir la population. Mais le manque de moyen des conseils départementaux, qui financent en grande partie les centres de secours, reste la raison première de l'arrivée de la tarification chez les pompiers.