Le musée vivant du cheval de trait à Pradelles ferme ses portes le dimanche 6 novembre. Une fermeture annuelle annoncée comme définitive par les propriétaires après 21 ans d'existance. Le site en manque de visteurs ne parvient à maintenir un équilibre financier.
Les pensionnaires du foyer médicalisé de Pradelles sont les derniers visiteurs à pouvoir caresser Sory et Lupin. Les chevaux vont partir pour une pension hivernale qui sera cette année définitive.
« Financièrement, pour avoir neuf races de chevaux de trait, le budget est très lourd. Et aujourd’hui, par manque de visiteurs, nous ne pouvons plus continuer à financer cette bâtisse ».
Le musée a reçu 7000 visiteurs cette année. On est loin des 30 000 accueilli à sa création, il y a 21 ans. Les propriétaires ont interpelé les élus locaux. Sans grand succès.
« Nous avons demandé à toutes les institutions des aides pour la communication, et on s’est heurté à des oreilles attentives mais sans réellement avoir de suivi, poursuit Martine Deydier. Il y a des problèmes de panneaux, très peu de signalétique, les offices de tourisme qui ne mettent pas en avant cet outil que nous avions. »
Une fermeture qui pourrait nuire au village
Pourtant le musée permet d'attirer les visiteurs dans le village. La situation inquiète son maire, Stéphane Bourgoin, assez démuni devant la situation.« [Le musée] drainait quand même des clients assez nombreux sur ce site, qui profitaient également de cette visite pour s’arrêter à Pradelles, avec des commerces et des restaurants qui travaillaient en saison grâce à cette clientèle », signale l'élu.
Une réunion est prévue le 15 novembre avec la communauté de commune en charge du tourisme. En attendant, maquettes, fiacres et même le bâtiment de 2000 mètres carrés sont déjà en vente.