Le Conseil Régional d'Auvergne tenait une réunion commune avec l'assemblée de Rhône-Alpes lundi après-midi par visio-conférence. Une première en France, avant la fusion des deux régions dans 6 mois. Avec la volonté d'informer sur l'avancement du processus engagé.
Les limites des nouvelles technologies ont été expérimentées par les 203 élus régionaux actuels des Conseils régionaux de Rhône-Alpes et d'Auvergne.Une coupure d'électricité à Lyon, et c'est toute l'union régionale qui disparaît des écrans pendant un quart d'heure. Ce bug n'a pas pour autant freiné l'ardeur symbolique des deux présidents Jean-Jack Queyeranne et René Souchon, qui entendaient faire de cette session commune une première en France. L'occasion de présenter le chemin parcouru en un an par les deux administrations pour fusionner leur méthode et leur pratique, mais aussi pour pointer les difficultés restantes.
Le haut débit par exemple, piloté par la région en Auvergne, mais par les départements en Rhône Alpes. Autre politique difficilement transposable, la carte Nouveau Monde qui distribue entre 200 et 600 euros par an aux jeunes auvergnats. Et puis cette exercice de démocratie en visio-conférence a permis aux élus de faire connaissance... Ou plutôt d'affirmer leur désir de ne pas se connaître comme le vice-président Vert d'Auvergne Lionel Roucan qui tourne le dos au Conseiller régional du Front National Christophe Boudot lors de son intervention. Le Front National, tout heureux d'apparaître dans le paysage auvergnat.
Mardi, le Conseil régional d'Auvergne débutera une vraie session avec un nouveau, Jean-Pierre Brenas. Le chef de file Les Républicains de Clermont-Ferrand fait son entrée au sein de l'assemblée régionale. Pour 6 mois au moins.
LPendant ce temps-là, les agents du siège du Conseil Régional d'Auvergne sont inquiets et le font savoir
Cette fusion suscite en tous cas de vives inquiétudes parmi les agents du conseil régional. Durant la visio-conférence, ils ont manifesté sur le parvis et dans le hall de l'Hôtel de Région à Clermont. Environ 150 personnes étaient mobilisées. Le directeur général des services est venu leur expliquer la démarche, sans toutefois vraiment les convaincre.