A l'occasion du 70ème anniversaire de l'éducation surveillée, la Protection Judiciaire de la Jeunesse ouvrait les portes de ses établissements ce 5 septembre. De l'accueil de jour aux établissements pénitentiaires pour mineurs. A Grenoble, visite de l'unité éducative de la Poterne.
C'est en milieu ouvert, dans des unités éducatives de jour, que sont suivis 95% des jeunes pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.Pour ceux qui sont suivis par l'unité éducative de la Poterne à Grenoble, qu'ils continuent à vivre chez eux ou qu'ils soient hébergés en foyer, tous ont une obligation : venir chaque jour participer à des activités. Ce sont les ateliers professionnels de la PJJ.
Cette étape d'atelier dure entre 6 et 12 mois. Le temps pour ces mineurs auteurs de délits ou qui ont tout simplement décroché de l'école de retrouver un cadre et des règles. L'objectif : enchaîner sur un CAP ou un contrat d'apprentissage. Aucun jeune ne doit quitter la structure sans un projet d'insertion.
Reportage Aurélie Massait et Franck Céroni
Intervenants :
Dominique Renart
responsable pédagogique de l'atelier cuisine - UEAJ "la Poterne",
Charlotte Tremblais
Directrice de l'Etablissement de Placement Educatif et d'insertion de l'Isère
Contrairement aux idées reçues, presque 2 jeunes sur 3 passés par la PJJ n'auront plus affaire à la justice jusqu'à leur majorité.
2 autres clichés dénoncés par la PJJ :
"Il y a énormément de jeunes déliquants !" En réalité seuls 3,6% des 10-17 ans sont mis en cause dans une affaire pénale.
"Les délinquants sont de plus en plus jeunes !" En réalité depuis 30 ans le nombre de condamnés est stable quelle que soit la tranche d'âge.