Tous les été, l'association Iris 63 propose des séjours adaptés aux enfants souffrant de handicap. Mais l'année prochaines les jeunes qu'elle accueille pourraient être privés de vacances fautes de financement. L'association et les familles adhérentes tirent la sonnette d'alarme.
Piscine, peinture, visite à la ferme, de nombreuses activités sont proposées aux enfants souffrant de handicap. Des séjours pensés et organisés par l'association Iris 63 depuis 16 ans. Mais faute de financement. Ils sont en péril pour l'année prochaine.
Corine Sédik est maman d'une jeune fille atteinte d'un trouble du comportement. Ces séjours hors des institus médico éducatifs sont devenus indispensables. "Quand elle revient de séjour, elle est toute fière de me faire voir qu'elle sait enfiler ses chaussettes. Elle me montre qu'elle a appris à manger toute seule, à couper sa viande. Elle a 19 ans c'est quelque chose qu'elle ne sait toujours pas faire."
Des dotations divisées par deux en 3 ans
Ces séjours sont financés par l'adapei du Puy-de-Dôme, une association de famille d'enfants handicapés. Sauf que les dotations qu'elle reçoit de l'agence réfgionale de santé (ARS) restent fixes alors que ses coûts de fonctionnement augmentent. Les 240 000 € de dotation ont été divisés par deux depuis trois ans. "Nous assumons pour la troisième année des restructions budgétaires. Elles sont compensées par la réserve de trésorerie de l'association Iris 63. Nous arrivons au bout, si rien n'est fait d'ici la fin de l'année nous ne pourrons pas proposer ces séjours en 2017 ", alarme Philippe Greil, le directeur de l'association Iris 63.L'agence régionale de santé et l'adapei ont promis de se remettre autour de la table des négociations pour que la centaines de jeunes accueillie par Iris 63 ne passent pas l'été prochain à la maison.