Mercredi 17 août, dans la soirée, une cigogne a été retrouvée bien amochée à Ambert par un passant. Blessée par balle, l'animal a été emmené le lendemain matin au centre de sauvegarde de la LPO. La cigogne a été opérée. Elle va avoir une longue période de convalescence.
Alors qu'il est tranquillement dans un champ, un passant entend résonner un coup de feu. Il se précipite vers le bruit de détonation. Et lorsqu'il arrive sur place, il découvre une cigogne avec l'aile gauche pendante et pleine de sang. Il est aux environs de 18 heures ce mercredi 17 août. Il prévient la Ligue de Protection des Oiseaux et emmène l'oiseau le lendemain matin au centre de sauvegarde de Clermont-Ferrand.
"J'ai réceptionné la cigogne, explique Adrien Corsi, soigneur au centre de soin de la LPO. J’ai immédiatement nettoyé et stabilisé son ail. Puis j'ai prévenu la vétérinaire, Johanna Ouziaux". Elle n'était pas disponible avant ce vendredi matin.
Trois plombs dans l'aile
A la radio, le diagnostic tombe et révèle qu'il y a trois plombs dans l'aile gauche. Elle est fracturée au niveau du radius et du cubitus. L'opération se déroule sans encombre. La vétérinaire a posé une broche et réduit la fracture de la cigogne. L’oiseau est handicapé pour son vol. Il lui faudra au minimum dix jours de convalescence pour se remettre de cet incident. " On contrôle dans dix jours comment la situation évolue. Si ça ne va pas, on continue les soins ", confie Adrien Corsi. La rééducation de la cigogne risque de durer un bon mois.Mais est-ce qu’elle pourra repartir vers l’Espagne, destination des cigognes qui passent en ce moment au-dessus de nos têtes ? " Il faudra voir auprès des ornithologues du secteur s’il y a encore des passages à ce moment-là", précise le soigneur. Si jamais la cigogne ne peut pas repartir, elle restera tout l'hiver à Clermont-Ferrand.
C’est la première fois en Auvergne qu’une cigogne est victime d’un tir. Il y a eu quelques cas recensés de mort par électrocution. La cigogne est une espèce protégée. Il est bien évidemment interdit d’en posséder une en captivité. Il est également interdit de la tuer. Les peines encourues : jusqu’à 15 000 euros d’amende et un an de prison ferme.
Concernant la cigogne blessée à Ambert, une enquête a été ouverte par l'Office nationale de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).