Alors que les élections européennes auront lieu le 26 mai, vous vous demandez peut-être à quoi sert l’argent de l’Europe. En Auvergne, des fonds dédiés viennent co-financer des projets dans des domaines très variés. Voici trois exemples concrets dans le Puy-de-Dôme.

Les élections européennes approchent. Elles auront lieu le dimanche 26 mai en France. L'occasion de se pencher sur les aides européennes.
FEDER, FEADER, FSE… Derrière ces sigles un peu barbares, il y a de l’argent. Plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros alloués à l’Auvergne. A quoi sert cet argent ? Sans être exhaustif, voici trois exemples de projets qui s’appuient sur un co-financement européen.
 

Deux agriculteurs et le FEADER 


Pour la période 2014/2020, l’Auvergne bénéficie d’une enveloppe de 1,2 milliard d’euros au titre du FEADER, le fonds européen agricole de développement rural, dont les ¾ vont aux agriculteurs.

Dans le parc Livradois-Forez, au Vernet-la-Varenne, à plus de 800 mètres d’altitude, Eric Germain et Cyril Paulet sont à la tête d’un élevage de 80 vaches laitières. Les deux associés ont décidé de voir un peu plus grand quand Cyril s’est installé et a rejoint son cousin sur l’exploitation en 2015. Le GAEC de la Piolières a augmenté son cheptel, mais il a aussi dû agrandir ses installations. Avec une extension du bâtiment qui abrite les vaches et la salle de traite. A l’extérieur, une fumière (un espace dédié au stockage du fumier) a été aménagé et une nouvelle cuve à lisier, bien plus vaste, a été construite. De quoi permettre une meilleure gestion des effluents.

42 000 euros, c'est pas négligeable", affirment les deux éleveurs.

Sur environ 250 000 euros d’investissements, le FEADER participe à hauteur de 42 000 euros.
« On est sur des produits qui sont vendus sur des cours mondiaux, ça nous permet aussi de pouvoir pallier les aléas du prix du lait. 42 000 euros sur l’exploitation, ça représente presque 3 années de salaire. Et puis nous, sur notre exploitation en zone de montagne, on est moins compétitifs que les exploitations en zone de plaine. Ca nous permet aussi de devenir à la hauteur des grosses exploitations », estime Eric Germain, éleveur.
 

L'école de Blanzat et le FEDER


Le FEDER, fond européen de développement régional, représente 215 millions d’euros de crédits alloués à l’Auvergne sur 2014/2020.

Près de Clermont-Ferrand, l'école Louis-Blanc de Blanzat a fait l'objet d'un agrandissement pour regrouper sur la commune maternelle et élémentaire. Les bâtiments existants ont bénéficié d’une réhabilitation thermique. Et une chaudière à granulés a pris le relais d’une ancienne chaudière au gaz. Malgré une surface au sol accrue, l’établissement consomme moins de chauffage qu’avant : la facture a baissé de 23 % (- 4 000 euros sur un an).

Sans les aides, on aurait du mal à réaliser des projets de cette envergure", estime le maire de Blanzat

Un projet d'envergure pour cette commune de moins de 4 000 habitants : environ 3 millions d’euros. Le FEDER contribue à hauteur de 460 000 euros.
« Sans les aides et notamment celle du FEDER, on aurait des difficultés à réaliser des projets de cette envergure. C’est à la fois un meilleur accueil des enfants, de meilleures conditions pour les enseignants et pour notre personnel communal », résume Michel Beyssi, maire de Blanzat.
 

Le soutien à l'emploi et le FSE


Le fond social européen est géré en partie par l’Etat, en partie par le Conseil régional. Ce dernier a en charge une enveloppe de 40 millions d’euros pour l’Auvergne (au titre du FSE et de l’Initiative pour l’Emploi des Jeunes) sur 2014/2020.

Ce fond permet de co-financer notamment des actions tournées vers la formation et l’emploi. Exemple avec l’ADIE, Association pour le Droit à l’Initiative Economique. La structure accompagne tous ceux qui veulent créer leur entreprise mais n'ont pas forcément accès à un financement bancaire. Demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA ou autres… L’ADIE les conseille et leur prête de l'argent, à travers un microcrédit qui peut atteindre 10 000 euros maximum. 

C'est vital", selon l'ADIE, Association pour le Droit à l'Initiative Economique.

« Pour une association comme l’ADIE, le FSE est vraiment vital puisque c’est une des sources de financement de l’association. Cela représente environ 20% du budget et cela va financer du temps de travail, des salariés. Le temps que nous allons passer à accompagner des porteurs de projet de création d’entreprise va être fléché par le FSE et nous allons justifier d’heures de travail pour pouvoir accompagner nos porteurs de projets » détaille Solène Labiaule, déléguée territoriale de l’ADIE.

Une aide précieuse pour ceux qui en bénéficient mais – les spécialistes l’admettent - accéder à des fonds européens n’est pas simple. Cela demande patience et rigueur dans la gestion administrative du dossier, ainsi qu’une bonne trésorerie puisqu’il convient de faire une avance en attendant le versement de la subvention. 

 
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