C’est une initiative généreuse qui mérite d’être soulignée. Dans un petit village du Puy-de-Dôme, un agriculteur a mis à disposition une partie de sa terre pour récolter des pommes de terres et les offrir à la Banque Alimentaire. Pas moins de 12 tonnes ont été récoltées.
A Teilhet, dans le Puy-de-Dôme, travailler aux champs est une première pour des bénévoles de la Banque Alimentaire. Ils ont passé une matinée à récolter des pommes de terre, fruits d'une générosité originale. Il s’agit de puiser ensemble dans la terre une précieuse ressource, loin des collectes alimentaires habituelles. Pascal Coquelet, bénévole à la Banque Alimentaire, indique : « D’abord ça nous donne un peu plus confiance en nous, on se dit qu’on n’est pas les seuls et on vient nous aider. En plus, cela montre qu’il y a une grande diversité d’aides et que cela apporte beaucoup ». Régine Dole, bénévole à la Banque Alimentaire, insiste : « La terre nous nourrit. On va nourrir des gens qui ont des problèmes. C’est vraiment du très concret pour moi ».
J’ai été surpris qu’il y ait autant de monde qui ait faim, dans un pays qui est la France
Christian Peyronny, agriculteur
L’association doit cette récolte à Christian. Il y a un an, l'agriculteur rencontre le président de la Banque Alimentaire et organise dans son village une vente de soupe. Il offre les 500 euros récoltés sous forme de pommes de terre et de fromage. En amenant la cargaison au dépôt, il réalise à quel point les besoins sont importants. Christian Peyronny, agriculteur, raconte : « J’ai été surpris qu’il y ait autant de monde qui ait faim, dans un pays qui est la France. Cela m’a fait mal au ventre. C’est pour cela que je me suis dit qu’on allait montrer qu’on est capables, nous agriculteurs, d’apporter un petit peu d’eau au moulin ».
12 tonnes récoltées
Christian a investi 800 euros dans les semences et dédié 1 hectare de son terrain. Charge aux bénévoles de s'occuper de la récolte : 12 tonnes au total. Une quantité non négligeable au regard des 2 500 tonnes de denrées collectées chaque année par la Banque Alimentaire. Michel Renault, président de la Banque Alimentaire d'Auvergne, rappelle : « Pour nous c’est très important. Le vrai challenge pour les banques alimentaires est de trouver des produits frais. On a toujours besoin de plus de produits frais. En fin de compte, si on arrive à se rapprocher du milieu agricole et des circuits courts, on devrait trouver ces produits. C’est une vraie priorité : circuits courts et produits de qualité ».
En attendant de trouver d'autres partenaires chez les agriculteurs, l'association compte sur les consommateurs. La collecte nationale aura lieu les 25, 26 et 27 novembre dans les supermarchés.