Dans le cadre de la campagne nationale "Marchons sur les aéroports", une marche a eu lieu samedi 3 octobre à Clermont-Ferrand, pour dénoncer l'impact du transport aérien sur le réchauffement climatique. Ils étaient une cinquantaine à rejoindre à pied ou à vélo l'aéroport d'Aulnat dans le calme.
Ils étaient une grosse cinquantaine de militants écologistes et des citoyens réunis devant la gare SNCF de Clermont-Ferrand. La gare, un point de départ symbolique pour cette marche sur l'aéroport, afin de dénoncer les aides publiques allouées au transport aérien au détriment du ferroviaire, plus propre.
Eléa Bauchet est porte-parole des collectifs à l'origine de la marche. Selon elle, "ces subventions allouées au secteur aérien, on veut qu’elles soient redistribuées au secteur ferroviaire et que les emplois soient eux aussi transférés vers ce secteur. Mais on veut aussi que les lignes régionales soient rouvertes, que l’offre soit plus importante, qu’il y ait des trains de nuit, de la maintenance et des travaux sur les lignes existantes…"
Une action non-violente
Pour éviter l'aller simple vers le crash climatique, ils sont donc en route, à pied et à vélo, à marcher ou rouler pour le climat. Pour lutter contre le réchauffement climatique, le constat est simple : nos modes de déplacement doivent évoluer. La marche, pacifique, est passée par le Conseil Régional, avant de s'achever devant l'aéroport de Clermont Aulnat. L'équipement bénéficie de 5 millions d’euros d'aides publiques par an, que les militants aimeraient voir redistribués. Responsable de 5% des émissions mondiales de gaz à effets de serre, le transport aérien est dans le viseur des associations écologistes.
Des manifestations dans toute la France
L’une des plus grosse actions aujourd’hui était menée à Paris, sur l’aéroport de Roissy. Vers 9H00, quelques dizaines de militants "sont entrés par effraction" sur un tarmac - l'endroit où sont garés les avions - de Roissy, après avoir découpé une petite clôture. Ils ont été "bloqués par les forces de l'ordre au niveau du terminal 2A", et n'ont "pas pu accéder aux pistes", selon une source policière.
De leurs côtés, ANV Cop 21 et Alternatiba ont indiqué dans un communiqué que "87 personnes ont réussi à pénétrer sur le tarmac à Roissy et bloquer le décollage d'un avion". En tout, "125 personnes ont été placées en garde à vue", a déclaré à l'AFP Cécile Marchand, militante d'ANV Cop 21. "Il faut arrêter d'agrandir des aéroports comme ici à Roissy avec le projet du terminal T4 et il faut supprimer les vols qui sont possibles à faire en train et développer les trains de nuit", a affirmé à l'AFP le directeur général de Greenpeace Jean-François Julliard, présent samedi au rassemblement.
D'autres manifestations ont eu lieu en France à l'appel des collectifs ANV-COP 21 et Alternatiba, pour réclamer la diminution du trafic aérien et "la reconversion de ce secteur". A l'aéroport de Nantes, une quinzaine de personnes se sont couchées au sol dans le hall, dans une ambiance calme, a constaté un photographe de l'AFP. Une cinquantaine de personnes ont ensuite participé à une manifestation sur un rond-point proche de l'aéroport, sous une pluie battante.
Interrogé sur ces actions par l'AFP-TV, le maire EELV de Grenoble Eric Piolle a expliqué être contre "l'avion facile". "J'ai été cadre-dirigeant d'industrie, j'ai traversé l'Europe pour des réunions d'une heure, j'ai traversé l'Atlantique pour des réunions d'une journée... donc évidemment que là, nous devons changer de pratiques", a-t-il expliqué.