120 réservistes du 92ème Régiment d'Infanterie de Clermont-Ferrand sont pendant trois jours en manœuvre du côté de Noirétable. Leur objectif : s'aguerrir en vue d'être opérationnel comme les militaires d'active.
Dans le civil, Dominique est chef de projet dans un bureau d'études. Ce week-end, comme beaucoup d'autres dans l'année, il commande une compagnie d'infanterie. Cent vingt hommes et femmes, comme lui réservistes, sont en manœuvre dans les parages de Noirétable en cette mi-juillet. "L'objectif de ces manoeuvres, c'est de mettre nos jeunes réservistes en situation de combat. Ca fait partie de leur apprentissage." explique-t-il. Pour tous il s'agit de driller les situations de combats, de répéter jusqu'à obtenir des automatismes.
Pour ces hommes et ces femmes qui passent souvent l'essentiel de leur temps libre en uniforme, c'est une charge de travail importante. Mais Dominique y trouve en contrepartie une forme d'épanouissement : "La réserve, pour moi, c'est quand même un aboutissement et un engagement au service de la France."
Le sergent Yolène est étudiante en dernière année d'école d'ingénieur. Aujourd'hui, le groupe de combat qu'elle commande doit tenir un pont. "Dans la réalité, s'il fallait, ce serait au péril de notre vie !" précise-t-elle. "Au final, ici, on trouve quand même une famille. On a appris des valeurs et je trouve que c'est vraiment important."Ici, on trouve quand même une famille
Le capitaine Philippe coordonne ces trois jours d'entraînement. Aujourd'hui réserviste, c'est un ancien militaire d'active. "J'avais quitté le service actif, et les événements de 2015 m'ont fait revenir sur ma décision. Je pense que je peux encore servir, apporter mon expérience aux jeunes réservistes et aux moins jeunes ! J'ai un chef de corps qui me fait confiance dans domaine-là."
La formation de ces réservistes doit s'achever à l'automne. Dès l'année prochaine ils et elles seront susceptibles d'être intégrés dans les opérations du 92ème RI et notamment dans la mission Sentinelle de surveillance du territoire.