A Clermont-Ferrand, l’avenir de l’association Aramis et ses 94 salariés en sursis

Ce mercredi 1er mars, les salariés d’Aramis ont obtenu un mois de sursis avant la liquidation judiciaire de leur association au tribunal de Clermont-Ferrand. Aramis, qui œuvre dans le social et notamment dans l’accompagnement d’enfants placés, a en effet perdu son principal marché fin 2022 après un appel d’offres du Conseil départemental du Puy-de-Dôme.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ils sont 94 : 94 salariés de l’association Aramis aujourd’hui en liquidation judiciaire. Ce mercredi 1er mars, au tribunal de Clermont-Ferrand, ils ont obtenu le maintien de la période d’observation pour un mois. En clair un mois de sursis avant les licenciements. Maître Jean-Louis Borie, avocat des salariés d'Aramis, explique : « C’est reculer pour mieux sauter parce qu’on sait qu’à la fin, il y aura un plan de licenciement collectif. Je suis en colère à cause de ça : qu’on fasse perdre un marché, ok, mais au moins qu’on prenne des mesures sociales pour limiter la casse et organiser une période transitoire. Rien n’a été fait par le Conseil départemental ».

Le Conseil départemental nous précise, qu’il a sollicité l’association Aramis afin d’envisager des mesures à mettre en œuvre, vis à vis des salariés alors que rien ne l’y oblige. Le Département explique avoir ainsi demandé la liste exhaustive des qualifications du personnel de l’association, afin de faciliter leur réorientation vers l’emploi. L’association n’a jamais transmis cette liste, selon le Conseil départemental. Par ailleurs le département du Puy de Dôme tient à rappeler qu’il demeure lié à l’association ARAMIS par d’autres conventions : interventions de soutien scolaire, accueil de jour, point de rencontre pour les enfants accueillis chez des tiers dignes de confiance. "Celles-ci ont vocation à se poursuivre normalement".

"Nous vivons très mal la façon dont ça se passe"

Fin 2022, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme écarte, après appel d’offres, l’association Aramis de son activité de médiation auprès des mineurs placés par la protection de l’enfance. Soit 2 000 familles dans le département. C’était l’activité principale de l’association depuis trente ans. Mireille Lacombe, représentante CFDT Aramis, indique : « Nous vivons très mal la façon dont ça se passe. On ne se sent pas soutenus. Les conditions de travail deviennent difficiles. Maintenant, les familles commencent à s’inquiéter. Dans certaines situations, un changement d’intervenant peut être compliqué. Le 31 mars, c’est tout notre service qui va s’arrêter ».

durée de la vidéo : 00h01mn51s
Ce mercredi 1er mars, les salariés d’Aramis ont obtenu un mois de sursis avant la liquidation judiciaire de leur association au tribunal de Clermont-Ferrand. Aramis, qui œuvre dans le social et notamment dans l’accompagnement d’enfants placés, a en effet perdu son principal marché fin 2022 après un appel d’offres du Conseil départemental du Puy-de-Dôme. Intervenants : Maître Jean-Louis Borie, avocat des salariés d'Aramis / Mireille Lacombe, représentante CFDT Aramis / Fanny Martin, mandataire judiciaire ©L. Pastural / O. Martinet / A. Desprès

Des repreneurs espérés

Le service de médiation s’arrête le 31 mars en entraînant toute l’association dans sa chute. A moins que d’ici là des repreneurs soient trouvés pour les autres activités de l’association. Fanny Martin, mandataire judiciaire, précise : « C’est de la médiation, des points rencontre, de l’évaluation de l’autonomie pour des personnes retraitées. Ce sont des services fondamentaux. Deux associations se sont déjà intéressées à la reprise et un particulier ».

Prochaine étape pour les salariés d’Aramis : le 5 avril devant le même tribunal de Clermont-Ferrand.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information