La campagne hivernale des Restos du Cœur commence mardi 22 novembre dans toute la France. Les inscriptions ont débuté il y a un mois et il y a déjà du monde à Clermont-Ferrand. L'inquiétude se fait se sentir quant à la quantité de nourriture qui sera disponible face à l'augmentation du nombre de bénéficiaires.
Les inscriptions s'enchaînent ce lundi 21 novembre dans un des centres des Restos du Cœur à Clermont-Ferrand. Des personnes seules, des demandeurs d'asile, des familles, déjà 650 inscriptions ont été enregistrées en deux semaines seulement : « Depuis cette campagne, on prend en compte l’électricité, le chauffage, l’eau, pour les barèmes. Ça donne plus de facilités pour inscrire les gens, donc plus de monde, automatiquement », explique Gisèle Perol, bénévole
Le nombre de bénéficiaires en hausse
Cet été, le centre de Croix-de-Neyrat comptait 1 330 bénéficiaires, un nombre en hausse de plus de 30 % par rapport aux années précédentes. Plus de familles ne veut pas dire plus de nourriture, ce qui inquiètent les bénévoles : « Il faut qu’on arrive à accueillir correctement, c’est-à-dire leur distribuer de la nourriture mais aussi comprendre leurs besoins, trouver d’autres solutions plus pérennes pour eux, les aider à retrouver un emploi ou à avoir une assistante sociale, à avoir des cours de français pour ceux qui en ont besoin, à avoir des vacances… Toutes ces activités-là, avec le nombre de bénéficiaires qui augmente, on ne sait pas comment on continuera à faire face », regrette Pierre Bastianelli, responsable du centre de Croix-de-Neyrat.
Un manque de bénévoles
Coté bénévoles, ils sont 80, ce qui est loin d'être assez, explique Marie Ternois, responsable du recrutement des bénévoles dans le Puy-de-Dôme : « Notre problématique avec le Covid, c’est qu’on a perdu énormément de nos bénévoles qui ne sont pas revenus. Au niveau du recrutement il nous manque énormément de monde ». Crise sanitaire, puis crise inflationniste, les Restos du Cœur n'ont jamais connu une telle situation en 37 ans d'existence.