La solidarité continue de s'organiser pour aider les étudiants les plus précaires. Panier repas, livraisons de légumes invendus mais pas seulement : à Clermont-Ferrand, une coiffeuse a voulu se joindre au mouvement et propose une fois par semaine des coupes de cheveux à 1 euro.
Pousser la porte d'un salon de coiffure, un luxe difficile d'accès pour bon nombre d'étudiants. La crise sanitaire a augmenté leurs difficultés et, pour certains, aller chez le coiffeur est devenu trop onéreux. Touchée par leur précarité, Claudine Figon, une coiffeuse de Clermont-Ferrand, a voulu leur donner un coup de pouce pour 1 euro symbolique. « Pour les filles comme moi, qui ont les cheveux longs, on doit dépenser environ 40 euros au minimum. En ce moment, les économies, c’est bien d’en faire donc je suis très contente », raconte Alice Larpin, étudiante venue se faire couper les cheveux par Claudine Figon.
Montrer aux étudiants qu'ils "ne sont pas seuls"
Cette professionnelle de la coiffure consacre une demi-journée par semaine aux étudiants. Elle vient parfois aussi sur son jour de repos, le lundi. Depuis le lancement de son opération solidaire, les coups de ciseaux s'enchaînent. « Le but c’est d’apporter un peu de bien-être. Ca peut leur faire du bien d’avoir une belle coupe de cheveux. Je sais qu’il y en a beaucoup qui se coupent eux-mêmes les cheveux ou entre eux. Là, on prend soin d’eux. Je pense que je ne me trompe pas car depuis que j’ai commencé, j’ai quand même eu pas mal de jeunes qui ont répondu à la proposition », affirme Claudine Figon. « J’ai entendu parler des difficultés des étudiants. Moi, je n’ai jamais été concernée par ça mais mes enfants oui. Déjà en temps normal, ce n’est pas facile d’être étudiant. La plupart sont obligés de travailler mais pour l’instant ils ne peuvent pas. J’ai eu envie de participer, de leur montrer qu’ils ne sont pas seuls », ajoute cette coiffeuse.
De nombreux témoignages de solidarité
Coiffeuse à domicile, Claudine a installé son salon éphémère dans les locaux de l'association LieU'topie, un site devenue le témoin de la solidarité qui s'organise autour des étudiants : « Ca marche autant sur des services, comme ce que fait Claudine, que sur des cuisiniers et cuisinières. On a une association de matériel pharmaceutique qui nous a donné des boîtes de masque, environ 1 000 masques. On a beaucoup de dons de nourriture qu’on met ensuite en libre-accès pour les étudiants », explique Timothée Clerc, salarié de LieU'topie. Ces dons et ces gestes de générosité permettent d'aider une centaine de jeunes par semaine.