Selon une information du journal L’Equipe, publiée lundi 21 janvier, des experts estiment que la responsabilité de l’ASM Clermont-Auvergne est engagée dans l’une des 3 commotions subies par Jamie Cudmore, en 2015.
C’est une première dans le monde du rugby, souligne L’Equipe : selon le journal sportif « des experts indépendants, agréés par la Cour de cassation, ont conclu que la responsabilité du club de Clermont était engagée à propos d'une des trois commotions subies » par Jamie Cudmore, en 2015, alors qu’il jouait sous les couleurs de l’ASM Clermont Auvergne.
Et le journal de citer le rapport : « Monsieur Cudmore n'était pas apte à revenir jouer de la 66e à la 80e minute ». Lors de la rencontre de coupe d’Europe face à Toulon, après un premier protocole commotion, l’ancien 2ème ligne de l’ASM avait été contraint de quitter à nouveau le terrain pour se faire soigner une plaie à la tête, suite à un nouveau choc, avant de retourner disputer le match.
En 2017 et pour la première fois en France , un joueur de rugby professionnel assignait ainsi son ancien club pour avoir négligé sa santé. Outre ce match face à Toulon, Jamie Cudmore avait évoqué un autre épisode de 2015 : la demi-finale de la Coupe d’Europe face aux Saracens. Après un choc impressionnant sur le terrain, l’ex-2ème ligne de l’ASM était renvoyé au vestiaire pour un test du protocole commotion : "Je ne passais pas le protocole, le médecin m’a demandé de m’assoir, d’enlever mes chaussures. Il m’a dit que c’était fini pour la journée. Mais 5 minutes après, il est revenu vers moi et il m’a demandé de rentrer à nouveau en jeu. J’ai fini le match, mais je ne me rappelle pas grand-chose de la fin de la rencontre" avait-il raconté dans son livre "Présumé coupable".
Avec cette expertise qui engage la responsabilité de son ancien employeur, Jamei Cudmore a la possibilité de poursuivre sur le terrain judiciaire.