Affaire Wissam El-Yamni : un collectif dénonce la difficulté à établir des faits de violence policière

Wissam El-Yamni est mort 9 jours après son interpellation lors de la Saint-Sylvestre 2011 à Clermont-Ferrand. Alors que l'instruction touche à sa fin, le collectif "Observatoire des Violences Policières Illégitimes du Puy-de-Dôme" estime que des faits n'ont pas été suffisamment pris en compte. ©France 3 Auvergne

Wissam El-Yamni est mort 9 jours après son interpellation lors de la Saint-Sylvestre 2011 à Clermont-Ferrand. Alors que l'instruction touche à sa fin, le collectif "Observatoire des Violences Policières Illégitimes du Puy-de-Dôme" estime que des faits n'ont pas été suffisamment pris en compte.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

5 ans, et toujours aucune responsabilité dégagée. Pourtant, l'instruction se rapproche de son terme. C'est dans ce contexte que l'Observatoire des Violences Policières Illégitimes du Puy-de-Dôme (OVPI), constitué notamment de la CIMADE, de la Ligue des Droits de l'Homme et du MRAP, a repris tous les éléments de l'affaire.

Il pointe notamment l'absence de consensus sur les causes de la mort : d'abord orientée vers la technique du "pliage", qui consiste à maintenir la tête de la personne interpellée sur ses genoux, l'enquête a progressivement privilégiée les effets d'un cocktail de drogue et d'alcool, ce que les avocats de la famille contestent toujours, contre-expertises à l'appui.

Dans son rapport, l'observatoire estime que l'enquête s'est trop reposée sur ces expertises médicales et pas assez sur les conditions d'interpellation.


Selon l'OVPI, "la question de la légitimité du recours à la force par les policiers se pose toujours."

Cinq ans après les faits, la justice semble pourtant prendre une autre direction.

Le juge d'instruction a rejeté le mois dernier les nouvelles expertises réclamées par les avocats de la famille.

Avec la fin de l'instruction annoncée, ceux-ci craignent maintenant qu'elle ne s'oriente vers un non-lieu.

L'observatoire regrette aussi que le juge d'instruction ait "écarté sommairement les contre-avis médicaux sérieux apportés par les avocats."

Et de conclure sévèrement : "Pour cette affaire comme pour beaucoup d'autres affaires de violence policière, l'établissement de la vérité semble très difficile parce que semé d'obstacles."

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information