Les trois jeunes originaires de Mayotte, auteurs de l'agression au couteau contre un étudiant en architecture, ont été mis en examen pour tentative de meurtre. Deux d'entre eux ont été placés en détention.
Deux jours après son agression à Clermont-Ferrand, l’étudiant en architecture est toujours entre la vie et la mort, selon le parquet. Mercredi 15 juin, il a reçu deux coups de couteau au thorax et sur le flanc alors qu’il était attablé avec des amis dans un bar, place de la Victoire.
Les auteurs de l’agression, trois Mahorais de 17 à 21 ans ont été mis en examen pour tentative de meurtre. Deux d’entre eux ont été placés en détention.
Alcoolisés
Le premier est âgé de 17 ans. Alcoolisé, il a provoqué la bagarre avec les étudiants en architecture. Il voulait s’inviter dans leur fête. Il a sorti un couteau mais sans être l’auteur des coups. Il a été placé en détention.
Le deuxième Mahorais, âgé de 20 ans, a été placé sous contrôle judiciaire « car son rôle n’est pas encore très clair », explique le parquet de Clermont-Ferrand.
Le dernier jeune a 21 ans. Il est l’auteur des coups de couteau. Il a été placé en détention.
Précarité
Ces trois jeunes originaires de Mayotte étaient arrivés en métropole il y a environ deux-trois ans, d’après le parquet, avant de se stabiliser à Clermont-Ferrand. Ils étaient sans emploi et vivaient dans une grande précarité. Le plus jeune, mineur isolé, était suivi par l’Aide sociale à l’enfance. Il était logé dans un hôtel.
Ils étaient connus des services de police sans n’avoir jamais été condamnés. Des procédures judiciaires concernant des faits de violence et de ports d’armes étaient ouvertes à leur encontre.
Une jeune fille de 14 ans, également de Mayotte, qui accompagnait les trois hommes, n’a pas été mis en examen à ce stade de l’enquête. Elle a été entendue comme témoin.