Le CUC, Clermont Université Club, a fêté ses 100 ans samedi 11 juin. L'occasion de parcourir l'histoire de ce club amateur à vocation omnisports et qui a connu ses heures de gloire dans les années 60 avec son équipe de basket féminin dont on parle encore aujourd'hui.
D’un côté du saut en hauteur, de l’autre de la boxe. Voici même du lancer de poids. Et puis du frisbee. Et du basket. Et de l’escalade. Tiens, des enfants qui courent dans d’énormes bulles de plastique, c’est du bubble foot. En ce samedi 11 juin, particulièrement ensoleillées, le sport sous toutes ses formes était à l’honneur au stade Philippe Marcombes de Clermont-Ferrand.
Le CUC, le mythique club sportif de Clermont-Ferrand, a fêté ses 100 ans en mettant en avant sa particularité : rendre accessible un nombre important de disciplines sportives. « L’ADN du CUC, c’était d’être un club amateur omnisports et d’utiliser le sport comme outil de formation et d’intégration », explique Jean-Claude Madelemont qui dirigea le Clermont Université Club de 1985 à 2015. « L’objectif était de former des athlètes de bon niveau dans plusieurs sports de manière à ce que adossé à un cursus universitaire abouti, on puisse former les cadres de la société de demain. »
L’épopée du CUC a démarré en 1921 sous l’impulsion d’un groupe d’étudiants issus du lycée Blaise Pascal qui pratiquaient le rugby. Dans les années 30, le club s’ouvre à d’autres disciplines qui le transforment en club omnisports, ouvert à tous.
Mais c'est dans les années 60 que le club connaît ses heures de gloire avec une locomotive : le basket féminin. Celles qui prendront le nom des Demoiselles de Clermont vont cumuler treize titres nationaux et cinq finales européennes. Le CUC, ce n’est pas que du loisir mais aussi de la compétition de haut niveau. « Les Demoiselles du CUC ont représenté l’âge d’or du CUC », se souvient Jean-Claude Madelemont. « L’équipe était reconnue au niveau national et international, ça marque quand même ! Le basket a joué un effet moteur. » L'histoire se terminera en 1985. « C'était la fin d'une génération. A cette époque, le sport se professionnalisait et coûtait de plus en plus cher », indique Serge Cellier-Courtil, l'actuel président du CUC. « Le club n'avait pas les moyens financiers de suivre. »
Même si le temps a passé, le souvenir de ces succès est encore vivace. Marie Bergami est venue avec son fils à l’anniversaire du CUC au stade Philippe Marcombes. « J’ai une quarantaine d’années, je suis d’une génération en-dessous mais je suis allée très souvent à la salle Fleury plus jeune et aujourd’hui je suis contente que mon fils fasse du basket », se réjouit celle dont les parents se sont rencontrés à la section basket du CUC. « J’ai suivi l’épopée des filles et tout ce qu’elles ont pu faire, via les archives et d’ailleurs on le garde en mémoire, puisque c’est sur le mur ! » Pendant que son fils César, au milieu d’autres enfants, s'exerce avec la balle, une fresque sur le mur du terrain de jeu rend hommage aux Demoiselles de Clermont.
Dans le sillage des exploits du basket féminin, les autres activités du CUC ont connu un grand essor : l’athlétisme et le tennis en 1962, l'aïkido en 1967, le volley-ball en 1968, la gymnastique en 1969. Et le rugby jouera en 2e division pendant 20 ans.
Aujourd'hui, le CUC propose onze disciplines. Il dispose même d'un centre de loisirs qui inculque les valeurs sportives aux enfants dès l'âge de 3 ans. « C'est un réservoir pour les années à venir et pour alimenter les différentes associations qui composent le CUC», raconte Serge Cellier-Courtil, l'actuel président.
Un patrimoine bien vivant pour ce club qui fête son centenaire avec 3 000 adhérents et la ferme intention de continuer à écrire l'histoire du sport auvergnat