Pour lutter contre des températures qui flirtent parfois avec les –15 °C au petit matin, les chauffages sont très sollicités. Certains tournent à plein régime, comme les cheminées et poêles à bois. Depuis mi-janvier, la demande en bois ne cesse de croître en Auvergne.
Depuis quelques années, on avait fini par oublier la froideur de l’hiver auvergnat. Cette vague de froid polaire qui traverse la région a rafraichi les esprits et refroidi l’atmosphère. Pour lutter contre des températures qui flirtent parfois avec les –15 °C au petit matin, les chauffages sont très sollicités. Certains tournent à plein régime. C’est le cas des poêles à bois.
Depuis mi-janvier, ce mode chauffage connait un véritable succès. « Par rapport à l’an dernier à la même époque, nous avons une demande en forte augmentation, entre 20 et 30% de plus », explique Eric Faurot, responsable commercial d’un magasin spécialisé dans les poêles à bois, à Clermont-Ferrand. Selon lui, le froid glacial a poussé certains clients à franchir le pas. « Ils souhaitaient s’équiper, ils avaient un projet qu’ils repoussaient régulièrement. La baisse des températures inscrites dans la durée à fait le reste ! » se félicite-t-il.
Avec des rendements de l’ordre de 80 %, certains modèles de poêles à bois sont particulièrement rentables. « A l’inverse d’un foyer ouvert traditionnel qui transforme 20% du combustible en calories, ces modèles transforment 80% du bois en chaleur », explique Eric Faurot. « En Auvergne, on peut ainsi se chauffer tout l’hiver pour 300 à 500 euros par an » explique-t-il.
Les gens n’ont pas suffisamment anticipé l’hiver et surtout ils n’ont pas prévu un hiver aussi froid.
Depuis plusieurs années, le chauffage au bois connaît un engouement certain. « Depuis 8 ans que nous vendons du bois à Dorat (63) la demande a progressé de presque 50% » explique Didier Courty. Avec son épouse, il passe son temps actuellement à « dépanner ». « Les gens n’ont pas suffisamment anticipé l’hiver et surtout ils n’ont pas prévu un hiver aussi froid. Alors, on dépanne, tous les jours » dit-il, pas du tout surpris de voir les demandes dix fois plus nombreuses que d’habitude à pareille époque.
Même si le bois reste très compétitif par rapport aux fuel, à l’électricité et même au gaz, certains clients essaient d’acheter le juste nécessaire pour « passer l’hiver » dit en souriant cet autre vendeur de bois de chauffage installé à Aigueperse, dans le Puy-de-Dôme. Pour Alain Capella : " c’est un peu de l’épicerie, les gens font attention, ils commandent des petites quantités, 2 à 3 stères, pas plus. L’hiver a été rude et ils ont consommé une grande partie de leur stock » constate-t-il. Et d’ajouter : « même pour se chauffer, les gens font très attention à ne pas trop dépenser ».
De petites quantités Jérôme Avond a l’habitude d’en livrer. Sa clientèle habite le centre-ville de Clermont-Ferrand. Avec 2 à 5 stères en moyenne par an, ses clients ne se chauffent pas exclusivement au bois. Il s’agit davantage d’un chauffage d’appoint, voire d’un chauffage d’agrément, où la flamme réchauffe à la fois le corps et l’esprit.